dimanche 17 mai 2009
LE NOUVEL OUTIL DE RECHERCHE WOLFRAMALPHA FAIT SES DEBUT
L'homme à l'origine de l'entreprise s'appelle Stephen Wolfram, 49 ans, connu notamment pour avoir obtenu à 20 ans un doctorat de physique théorique de l'université Caltech. Il parle de son nouveau projet comme d'un «moteur de connaissance informatique», plutôt que d'un moteur de recherche.A la différence du numéro un des moteurs de recherche Google, qui utilise des algorithmes pour offrir différents liens internet en réponse à une recherche, WolframAlpha.com exploite sa propre base de données pour fournir une réponse.
«L'idée de base de WolframAlpha est très simple», a assuré M. Wolfram lors d'une présentation en ligne de son site, ouvert à 00h00 GMT dans la nuit de vendredi à samedi: «vous tapez votre question et WolframAlpha donne une réponse».
Pour Danny Sullivan, rédacteur en chef du site SearchEngineLand.com, «c'est vraiment un outil intéressant».
Selon M. Sullivan, WolframAlpha ne cherche pas à concurrencer Google, qui monopolise près des deux tiers des recherches sur internet aux Etats-Unis, «même s'ils aimeraient aussi capter une partie des internautes qui font des recherches».
«Si vous êtes à la recherche de certains faits, ça peut être une espèce d'encyclopédie pratique».
Mais, ajoute M. Sullivan, ça peut aussi être «un peu piégeux».
«On n'obtient pas de réponse pour tout ce qu'on peut essayer de chercher». Résultats: «on peut être un peu frustré si on lance une recherche et que ça ne vous propose rien».
Un autre problème est lié aux sources: «chaque fois que vous faites une recherche ça vous dit d'où vient l'information, où ils l'ont trouvée - mais vous savez, il y a des tas de sources qui peuvent se tromper».
«Certains se diront, +hum, je ne sais pas si je peux me fier à cela+, de la même façon que parfois ils se méfient de Wikipédia».
M. Wolfram, a tenté de se faire pardonner d'avance les imperfections de sa dernière invention, «un projet à long terme qui de bien des façons commence tout juste».
«Nous essayons de réunir le plus possible des connaissances du monde et de les informatiser», a-t-il dit. «Pour que tout le monde, partout, puisse aller sur le web et utiliser cette connaissance».
D'après M. Sullivan, WolframAlpha est le plus ambitieux projet de recherche sur internet depuis que Microsoft a lancé LiveSearch, avec l'ambition déçue de concurrencer sérieusement Google.
«C'est un assez gros projet», employant selon lui à peu près 150 personnes.
Mais Google pourrait bien avoir déjà creusé son avance en anticipant sur ce que propose WolframAlpha.
Le groupe de Mountain View (Californie, ouest des Etats-Unis) a en effet annoncé cette semaine son projet Google Squared («Google au carré»), qu'il pourrait lancer dès la fin du mois.
«Ca va au-delà de ce que fait Wolfram», d'après M. Sullivan. «Alors que Wolfram rassemble des informations qui ont été intégrées dans des bases de données et des tableaux et tout, Google Squared essaie de trouver des informations partout dans le web et de construire automatiquement ce genre de tableaux pour vous».
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