Importance des Interactions entre pairs
L'apprenant est placé dans une situation « distante », « isolée » générant moins d’interactions que la formation présentielle. Cette situation comme précisé dans Linard (Linard, 2000) appelle « la capacité de distanciation cognitive » qu’elle rapproche de l’autonomie. Linard précise que l’autonomie est un mode supérieur de conduite intégrée (une méta-conduite) qui, pour la plupart des individus doit être apprise. Pour éviter ce type d’isolement, il y a eu un engouement pour l’interaction entre pairs (Peraya, 2004, 2005), et plusieurs raisons sont à retenir.
Selon Peraya, une des raisons renvoie au type de dispositif de formation et de public visé. Dans les dispositifs FOAD récents, la prise en compte de l’interaction sociale comme soutien socio-affectif (donc aussi soutien à l’apprentissage, soutien à la motivation), amène à introduire l’interaction par les pairs. La deuxième explication renvoie aux compétences attendues au terme de la formation. En effet, la plupart des déclarations de politique éducatives (Delors, 1995) marquent le développement des compétences « sociales ». Elles sont justifiées par des objectifs d’éducation à la citoyenneté (apprendre à « vivre ensemble », développer l’esprit critique et l’écoute de l’autre) et sont également liés à la société du savoir et de formation à vie, et où on attend que chacun puisse partager ses connaissances et les faire évoluer.
De plus, pour le courant socio-constructiviste, s’inspirant des travaux de Vygotsky, il y a une mise en évidence claire de l’importance de la relation entre l’apprenant et l’enseignant, et entre l’apprenant et ses pairs. En travaillant avec les pairs, et en ayant à confronter ses idées, les apprenants se mettent dans une situation de conflit socio-cognitif. Vygotsky parle également de
Extrait du document WEBCT 2002
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