vendredi 18 juin 2010
Au bac français, les Québécois devancent... les Français!
Au bac français, les Québécois devancent... les Français!
Lisa-Marie Gervais 18 juin 2010 Éducation le Devoir
«Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse?» «Dépend-il de nous d'être heureux?» Voilà de grandes questions qui ont donné des sueurs froides à quelque 600 000 jeunes Français qui passaient hier la première épreuve du bac, soit celle de philosophie. «La France reste attachée au bac. C'est le dernier rituel de passage», a expliqué Laure Bejannin, directrice des études à Stanislas, dans Outremont.
Les élèves en terminale de l'un des deux lycées français de Montréal, Stanislas ou le collège Marie de France, ont une longueur d'avance sur leurs camarades français: ils ont déjà terminé toutes les épreuves du bac et attendent avec impatience leurs résultats, qui seront affichés lundi soir à la porte de leur école. Pourquoi? Parce qu'ici la loi oblige l'école à terminer plus tôt, soit avant la Saint-Jean-Baptiste.
Ainsi, les 257 élèves du Québec — sur un total de 352 au Canada et de 1500 dans toute l'Amérique du Nord — ont été conviés il y a quelques semaines à se rendre dans un aréna d'Outremont, où ils ont passé pendant neuf jours les épreuves obligatoires — maths, philo, histoire, français, alouette! — et ce, en même temps que leurs camarades du reste de l'Amérique du Nord (Canada et États-Unis) et des îles Saint-Pierre et Miquelon. «Il faut s'assurer que les élèves de San Francisco soient rentrés en examen avant que ceux de Saint-Pierre et Miquelon n'en sortent. C'est un peu compliqué, car on jongle avec quatre fuseaux horaires», a dit Sylvie Chaillou, registraire à Stanislas.
«La machine libère-t-elle du travail?» ou «Peut-on agir avec des mots?» Les questions de philo, comme toutes les autres, étaient du même calibre qu'en France, puisqu'elles sont conçues là-bas. Ici, on ne passe pas le bac au rabais, que non! «Ici, encore plus qu'en France, on lui donne tous les aspects d'un rituel. Nos élèves sont regroupés dans l'aréna, où l'on a posé 400 tables et chaises. Ils doivent s'asseoir à la table identifiée à leur nom et on donne les consignes au micro à chacune des épreuves», a indiqué Mme Bejannin.
«C'est une semaine très intense, poursuit-elle. Les élèves ont l'impression qu'ils jouent tout sur quelques heures. Mais ce n'est pas vrai, car quand ils ont travaillé toute l'année, ils ont généralement de bons résultats au bac.» Et de bons résultats ils auront. Bon an, mal an, le taux de réussite des Québécois se situe entre 97 % et... 100 %.
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