mercredi 10 novembre 2010
Les réseaux sociaux en forte croissance au Québec
Les réseaux sociaux en forte croissance au Québec
Fabien Deglise 14 octobre 2010 Science et technologie
Le courriel serait-il un mode de communication menacé d'extinction? C'est la question que pose le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO) devant l'usage croissant des réseaux sociaux — de type Facebook et LinkedIn — enregistré au Québec depuis un an. Ces lieux d'échange ont attiré en effet 48 % des internautes cette année, contre 34 % l'an dernier, selon les plus récentes données de l'enquête NETendances rendues publiques hier.
«Nous sommes plus près de la tendance lourde que du phénomène de mode, a indiqué au Devoir Najoua Kooli, directrice de projets au CEFRIO. L'adoption des réseaux sociaux ne cesse d'augmenter. Chez les jeunes, elle se fait même aux dépens du courriel qui, à terme, pourrait bien disparaître. Les réseaux sociaux étant des canaux d'échanges plus complets, qui permettent une communication de plus grande envergure avec profil, photos, vidéos...»
Avec un taux de croissance de 42 % en un an, Facebook et LinkedIn confirment leur attrait comme moteur d'une socialisation en mutation. Cette augmentation, selon le CEFRIO, s'explique en partie par l'arrivée massive en ces lieux de la tranche d'âge des 35-54 ans qui, pour le moment, délaissait ces réseaux.
L'enquête annuelle du CEFRIO, menée par Léger Marketing dans un bassin de 1001 répondants, indique aussi que les univers des blogues et du microclavadage continuent de bien se porter ici avec un taux de fréquentation en croissance de 22 % et 18 %, respectivement.
En fait, en 2010, 78 % des internautes québécois ont fréquenté des réseaux sociaux, blogues ou sites de microclavardage, parfois en contribuant aux contenus de ces espaces. Les trois quarts de ces internautes disent aussi être influencés par ce qu'ils y lisent, souligne le CEFRIO.
«Le Web participatif continue de jouer un rôle important», dit Mme Kooli, et pas seulement à des fins de socialisation, mais aussi pour des raisons commerciales: 18 % des internautes ont en effet «interagi avec une entreprise directement sur les réseaux sociaux».
Twitter vivote
L'enquête NETendance, qui scrute annuellement les comportements du Québec numérique, vient aussi mettre en lumière un paradoxe: au compteur, la popularité du site de microclavardage Twitter est finalement inversement proportionnelle à sa popularité médiatique. En effet, 11 % des internautes s'adonnent en 2010 à ce plaisir du message en format de 140 caractères, contre 9 % un an plus tôt. «Il n'y a pas d'explosion dans l'utilisation de ce site, dit Mme Kooli. Twitter reste encore une chose utilisée par des personnes innovantes qui font beaucoup de bruit autour d'elles.» Twitter plaît aussi aux 18-24 ans, cette tranche d'âge, avec 26 %, étant surreprésentée chez les utilisateurs de ce réseau, indiquent les données du CEFRIO.
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