vendredi 10 février 2012
Facebook rend-il dépressif?
Le bonheur des uns fait le malheur des autres. C'est en tout cas ce qui semble se produire sur Facebook où les visages souriants et les informations positives qui y prolifèrent sont sur le point de faire apparaitre une nouvelle pathologie chez les jeunes:la «dépression-Facebook», indique l'American Academy of Pediatrics (AAP).
Le concept serait à faire entrer dans les manuels de psychologie, assure dans les pages numériques du Los Angeles Times, la pédiatre Gwenn O'Keeffe qui vient de participer à la mise à jour des lignes de conduite de l'AAP en matière de réseaux sociaux. Un univers social et numérique perçu comme potentiellement néfaste pour la frange de la jeunesse qui compose avec une faible estime d'elle-même, indique le groupe de scientifiques.
Au coeur du problème: l'environnement social numérique imposé par Facebook qui, avec ses fonctions «j'aime», ses appels à la diffusion de photos où tout le monde est généralement beau et heureux et sa trame de fond qui invite au festif et au divertissement — y compris pour s'informer — peut, par effet de contraste, accentuer le caractère dépressif chez les jeunes qui le seraient déjà.
C'est pire que d'être assis tout seul dans une cafétéria surpeuplée, dit Mme O'Keeffe, parce que Facebook livre une vision déformée [et positivée] de la réalité». Et forcément, dans ce contexte, le groupe invite professionnels de la santé tout comme parents et enseignants à tenir compte à l'avenir de cette facticité 2.0 pour inverser une tendance et surtout empêcher que les effets pervers de ce faux érigé en modèle de socialisation ne s'incrustent durablement dans le monde réel, estiment les chercheurs dans la mise à jour du guide dont les grandes lignes sont présentées aujourd'hui dans la revue Pediatrics.
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