lundi 14 mai 2012
Raconter sa vie, dans la réalité ou sur des réseaux sociaux sur internet, est aussi gratifiant pour le cerveau que le plaisir trouvé dans la nourriture ou le sexe, selon une étude menée par des chercheurs de Harvard publiée aux États-Unis.
Parler de soi génère dans le cerveau la sécrétion de dopamine, une substance chimique liée aux sensations de plaisir ou d'anticipation d'une récompense, souligne l'étude menée par deux neurologues et publiée le 7 mai dans les Actes de l'académie nationale des sciences américaine.
Selon ces chercheurs, hommes et femmes consacrent habituellement 30 à 40% de leur discours à «informer autrui de leurs propres expériences personnelles». Mais sur les réseaux sociaux, ce taux est plus proche de 80%, assurent-ils.
«Les gens se confient autant volontairement, parce que parler ainsi de soi est en soi un événement avec une valeur certaine, de la même manière que des activités qui génèrent une récompense immédiate, comme faire l'amour ou manger», poursuivent ces chercheurs.
Pour mener leur étude, les chercheurs offraient une petite somme d'argent à des cobayes pour qu'ils répondent à des questions factuelles ou une somme moins importante encore pour qu'ils donnent leur propre avis sur un sujet donné. Dans bien des cas, les sujets testés préféraient renoncer à la récompense la plus importante pour avoir le plaisir de parler d'eux et de donner leur avis.
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