Jusqu’à tout récemment, il n’était pas possible pour les étudiants de la TÉLUQ de faire une rétroaction officielle, une évaluation sur la qualité des services d’encadrement dispensés, soit le tutorat. Mais depuis la session d’été 2010, un formulaire d’évaluation est enfin transmis à la fin d’un cours. Pour la toute première fois, les étudiants peuvent officiellement transmettre leur appréciation, qu’elle soit positive ou négative. Mais afin que cette évaluation soit vraiment utile et qu’elle permette l’amélioration et le maintien de la qualité des services, il est essentiel que le plus grand nombre d’étudiants possible participent à cette évaluation. De plus, cette première initiative d’évaluation ne doit pas être la dernière car les services d’encadrement au deuxième cycle ainsi que le contenu des cours ne sont pas encore évalués.
Évaluation
L’évaluation de l’enseignement, soit de la prestation des enseignants et du contenu des cours, existe déjà dans certaines universités. L’UQAM en fait la promotion sur son site internet et sur campus. Son slogan : Faites-vous entendre![1] L’Université de Montréal propose une évaluation de mi-session en plus de celle qui est statutaire à la fin de chaque session[2]. Autre fait à souligner, autant l’UQAM que l’Université Laval considère qu’il s’agit d’un droit inscrit dans la Charte des droits des étudiants :
Université Laval: « Les étudiants et les étudiantes ont le droit de procéder eux-mêmes à l’évaluation des enseignements reçus et ainsi de contribuer à l’évaluation des cours.»
UQAM : « Les étudiants ont le droit de participer au processus d’évaluation des enseignements afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de leur formation. »
Mais si la possibilité que les étudiants puissent évaluer l’enseignement été reconnue par ces grandes universités, il y a fort à parier que cela se soit concrétisé suite à de nombreux échanges, débats, analyses et négociations. Il y a aussi fort à parier que cela a dû prendre un certain temps et peut-être quelques luttes étudiantes.
En effet et comme le soulignent plusieurs intervenants, même si la notion d’évaluation du rendement ou de la qualité est davantage présente dans le milieu privé et dans la fonction publique, elle n’est pas encore bien intégrée ni bien perçue dans le milieu de l’enseignement. D’ailleurs une série d’articles portant sur le sujet a été publiée au mois de septembre 2009 dans le cadre des grands dossiers du journal Le Soleil. Madame Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec reconnait que les enseignants sont probablement les seuls dans le réseau public à ne pas faire l’objet d’évaluation. Pourquoi ces résistances?
Sans faire un portrait exhaustif, il est néanmoins possible de penser que cela est peut-être relié au fait qu’être évalué n’est pas toujours très agréable et que cela peut avoir des conséquences. Même si l’on sait que l’on donne un bon service, que le contenu d’une formation a été bien réfléchi et qu’il correspond à de bons standards, le fait de savoir qu’il y aura une évaluation peut créer bien des appréhensions. Comment les commentaires seront-ils formulés? Est-ce que notre ego survivra à cette critique? Est-ce qu’il y aura une réprimande? Comment le patron utilisera-t-il ces informations? Cependant, il faut aussi reconnaître que même si le fait d’être enseignant ou de donner un service d’encadrement, peut signifier avoir davantage de connaissances et de compétences sur un sujet donné, cela n’est pas synonyme de perfection absolue ni d’omniscience. Tout travail réalisé, tout enseignement dispensé, tout service rendu est perfectible et c’est tout simplement normal. Mais pour améliorer une prestation, pour savoir ce qui peut être encore mieux fait, il est fréquemment nécessaire d’avoir un point de vue extérieur, une rétroaction constructive. Et c’est ce que permet une évaluation structurée, basée sur des critères bien définis et réalisée par les étudiants. Autre point positif et comme le mentionne Madame Longpré[5], il s’agit aussi d’une excellente façon de valoriser la profession: « Évaluer, c’est la base de la valorisation des enseignants. Comment voulez-vous valoriser si on ne sait pas ce qui se passe dans nos écoles ? Ce serait une excellente façon de reconnaître les forces des enseignants et les domaines à améliorer. »
L’évaluation de l’encadrement comme première étape et celle du contenu des cours comme étape subséquente, sont une source importante d’informations qui peuvent grandement aider les personnes tutrices, les professeurs et éventuellement le personnel administratif à bonifier et améliorer la qualité de leurs services et de leur prestation. Plus les étudiants participeront à cette évaluation, plus les résultats seront utiles et pertinents. Voici donc une des meilleures façons pour les étudiants de pouvoir œuvrer à améliorer leurs conditions d’études et la qualité de l’enseignement dispensé à la TÉLUQ.
jeudi 23 septembre 2010
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