mercredi 22 décembre 2010

INTRODUCTION AUX TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION


Le cheminement suggéré

Vous pouvez vous arrêter à tout moment et commencer un module n'importe quand. Ceci étant dit, voici le cheminement suggéré.

Les traits indiquent des dépendances; par exemple, mieux vaut maîtriser le contenu des modules 0, 1, 2 et 3 avant d'aborder les autres modules; de même mieux vaut connaître la navigation sur le WWW et les rudiments d'un logiciel comme un traitement de texte avant de chercher sur le WWW. Les numéros indiquent l'ordre suggéré; mais, encore une fois, ceci n'est qu'un des cheminements possibles.

Vous êtes invité à explorer.

mardi 21 décembre 2010

100 ans de science - Qu'est devenue la vie du chercheur québécois ?


D'enseignant-chercheur libre de creuser les questions fondamentales qui lui semblaient primordiales, le chercheur québécois est devenu un entrepreneur administrant une PME qui doit produire dans les plus brefs délais des résultats concrets qui amélioreront la société et qui contribueront à l'économie... du savoir. La vie du chercheur québécois a grandement évolué depuis la Révolution tranquille.

Le sociologue Guy Rocher, qui se définit comme «un vieux chercheur de la vie universitaire», a vu sa vie professionnelle se transformer au cours des 50 dernières années. Aujourd'hui âgé de 86 ans, il se souvient qu'en 1960, les universitaires étaient avant tout des enseignants. «La recherche était marginale dans nos vies. Mais il y avait bien quelques champs de recherche qui étaient à la mode dans les sciences sociales, tels que la démographie, l'économie et l'histoire», raconte ce témoin privilégié, qui est toujours professeur de sociologie et chercheur au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal.

Au cours des décennies qui ont suivi, les universitaires sont devenus des «professeurs-chercheurs subventionnés». L'avènement du financement public par le biais d'organismes subventionnaires, d'abord fédéraux, puis québécois, et le développement du financement privé en sciences appliquées et en sciences sociales, où des organismes comme des syndicats, des mouvements sociaux et des partis politiques ont conclu des contrats de recherche, ont grandement changé les choses.

Avec l'attribution des chaires de recherche et des subventions, est apparu un autre phénomène: le réseautage. Les chercheurs qui sollicitent un financement doivent appartenir à des réseaux locaux, nationaux, voire internationaux. Ce réseautage a toutefois confirmé l'emprise de l'anglais dans le monde de la recherche, souligne M. Rocher. «Les échanges entre chercheurs se font la plupart du temps en anglais, les publications savantes en sciences sociales — qui résistaient jusqu'à récemment à la tendance — se font de plus en plus en anglais. Même les chercheurs les plus indépendantistes publient désormais en anglais car ils se rendent compte que c'est la seule manière de se faire connaître. De plus, les revues de langue anglaise sont les plus fréquemment citées», un élément important compte tenu qu'aujourd'hui, «être cité est devenu aussi important que de publier».

«À l'époque, on faisait des recherches individuelles. On pouvait mener soi-même une recherche en sociologie avec des moyens réduits. Nous avions une plus grande liberté dans le choix de nos projets, se rappelle Guy Rocher. Progressivement, la recherche s'est développée au sein d'équipes et de centres de recherche. La société moderne a découvert la valeur économique de la recherche, et celle-ci a été instrumentalisée au profit de divers intérêts, national, international, d'entreprises ou de ministères.

«Maintenant, nous sommes beaucoup plus encadrés par des priorités dictées par les organismes subventionnaires, qui, eux, doivent répondre aux exigences des politiques. Cette présence des pouvoirs extérieurs (public et privé) fait que la recherche appliquée, dirigée et orientée — une recherche à court terme —, est priorisée. La tendance actuelle prend le risque de négliger la recherche libre, fondamentale et plus théorique, qui ne donne jamais de résultats visibles tout de suite. Mais il y aura un prix à payer pour l'avenir. La recherche se stérilisera.»

Par ailleurs, le nombre d'étudiants à la maîtrise, au doctorat, de même que les stagiaires postdoctoraux, ont augmenté énormément au cours des 30 dernières années. L'encadrement de ces étudiants exige beaucoup de temps. «On se retrouve souvent à devoir choisir entre l'égoïsme (nos recherches, nos publications, notre carrière) et l'altruisme (la carrière de nos étudiants dont nous avons accepté la responsabilité). C'est un dilemme déchirant, que plusieurs professeurs trouvent difficile», admet M. Rocher, qui compare la vie du chercheur d'aujourd'hui à celle d'un entrepreneur.

«Le monde de la recherche est devenu une prison dorée de la performance à tout prix qui rend la vie universitaire très fébrile. Je vois mes jeunes collègues qui mènent leur vie d'un train d'enfer parce qu'ils doivent non seulement enseigner, mais aussi décrocher des subventions de recherche qui sont difficiles à obtenir en raison de la concurrence très forte. Ils doivent publier vite, dans les bonnes revues, et être cités. La vie de chercheur-professeur à l'université est devenue extrêmement exigeante et très stressante. Cette perspective rebute plusieurs étudiants au doctorat qui se détournent de la carrière de chercheur», confie Guy Rocher, avec le recul de celui qui termine sa carrière.

Les exigences de la recherche font en sorte que les chercheurs risquent de rester dans leur bulle, ajoute M. Rocher.

samedi 4 décembre 2010

Étude du CIRANO - Rentable, l'université Lisa-Marie Gervais 1 décembre 2010 Éducation


Étudier à l'université est un investissement qui rapporte, conclut une étude du CIRANO sur le rendement privé et social des études postsecondaires au Québec. Ainsi, le taux de rendement d'un individu pour un baccalauréat serait de 16 % pour les hommes et de 20 % pour les femmes, et moindre pour le doctorat et la maîtrise. Et si les droits de scolarité étaient fixés au niveau de la moyenne canadienne, le rendement baisserait à peine, soit à 14 % pour les hommes et à 17 % pour les femmes.