lundi 10 décembre 2007

LA PRISE DE NOTES



LA PRISE DE NOTES
La prise de notes est, en elle-même, une dimension de l’étude, et par le fait même, de l’apprentissage. La prise de notes facilite en effet la mémorisation ainsi que la compréhension d’un contenu, que ce contenu se présente sous la forme d’un ouvrage ou d’un document audiovisuel. La prise de notes comporte, selon Romainville et Gentile, les quatre activités suivantes : noter l’essentiel, organiser adéquatement la page, utiliser un vocabulaire synthétique et structurer l’information.
Noter l’essentiel
Bien noter, cela veut dire sélectionner les données pertinentes de la matière. À cette fin, l’attention du preneur de notes est dirigée sur la lecture à effectuer, et non sur la notation elle-même : il faut comprendre, par une lecture active, et noter ensuite. On note une idée une fois qu’elle a été développée et comprise, en évitant le mot à mot.

Organiser adéquatement la page
Il peut se passer quelques jours, sinon quelques semaines, avant que vous ne relisiez vos notes. Il peut alors survenir des difficultés enrageantes, par exemple : avoir du mal à se relire, ne plus rien comprendre à l’organisation de la matière, etc. Pour éviter ces difficultés, appliquez-vous à :
écrire seulement au recto des feuilles (ou de fiches, si vous préférez), afin de saisir d’un seul coup d’œil la matière consignée; ne pas craindre d’aérer la page ou la fiche.
La surcharge d’informations lors de la prise de notes rend la révision difficile;
réserver un espace pour les ajouts (un commentaire, une référence bibliographique, etc.) et une partie de la marge de gauche pour disposer, au moment de la révision, d’un espace supplémentaire d’annotation.

Utiliser un vocabulaire synthétique
Considérez l’exemple qui suit. Vous auriez à prendre des notes à partir des phrases suivantes, que vous auriez lues ou entendues :
" Il y a deux raisons pour prendre des notes. La première, pour se remémorer la matière ou le contenu d’un exposé. La deuxième, pour mieux comprendre la matière. "
Une mauvaise façon de prendre des notes serait de noter intégralement le texte :

Mais voici une bonne façon :
" Prendre des notes = 2 raisons : se remémorer et mieux comprendre. " Pour obtenir un vocabulaire synthétique, il faut :
exclure les mots inutiles, les effets de style, les mots de subordination, les verbes non expressifs;
utiliser des raccourcis visuels, tels des abréviations et des symboles. Par exemple, ADM pour administration, bp pour beaucoup, = pour égal, X pour désaccord ou incorrect, ! pour étonnant ou excellent, imp pour important;
Etc.

" Une matière structurée est une matière à moitié mémorisée ", écrivent Romainville et Gentile dans Des méthodes pour apprendre. Structurer l’information, cela veut dire faire apparaître clairement l’organisation des idées. Voici trois règles utiles pour bien structurer l’information :
formuler une idée par paragraphe, en changeant de ligne dès que l’exposé présente une nouvelle idée;
effectuer un décalage vers la droite, pour noter une idée secondaire qui vient appuyer une idée principale;
utiliser des dispositions visuelles (soulignement, couleurs, majuscules, numérotation, colonnes), afin de hiérarchiser les idées ou de les comparer.

La prise de notes a partir de l’oral
La prise de notes à partir de l’oral s’impose dans les cours comportant du matériel pédagogique audiovisuel. Il convient alors de procéder à une écoute active, c’est-à-dire :
être attentif à certaines expressions qui indiquent l’importance du propos : nous verrons, notez bien, souvenez-vous, etc. Les répétitions sont souvent l’indice d’une idée importante;
être attentif aux mots clés : conséquence, but, caractéristique, etc.;

Au besoin, réécoutez la cassette audio ou revisionner le vidéo. S’il s’agit d’une émission diffusée sur le canal de téléenseignement, la reprise hebdomadaire permet un visionnement supplémentaire. C’est là un avantage sur l’écoute en classe, et il faut en profiter.

La rubrique La prise de notes est adaptée du document Stratégies d’étude de la Télé-université et du livre Des méthodes pour apprendre de Romainville et Gentile.

Pour en savoir plus sur la prise de notes :
THUOT, J.-F., avec la collaboration de C. GHERSI et J.-M. DION (1994). Stratégies d’étude, Unité d’enseignement et de recherche Travail, économie et gestion, Sainte-Foy, Télé-université, 34 pages.
ROMAINVILLE, M. et GENTILE, C. (1990). Des méthodes pour apprendre, Paris, Les Éditions d’organisation, 157 pages.

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