dimanche 27 juin 2010

LE SAVOIR OUVERT A TOUS


Qui s'instruit s'enrichit. D'autant plus si le savoir est gratuit, comme c'est de plus en plus le cas. La pratique dite du libre accès (Open Access dans la lingua franca du savoir) s'étend mondialement, comme on a pu l'apprendre à la table ronde sur ce thème (Libre accès: un nouveau paradigme pour les chercheurs et les universités) organisée avant-hier à l'Université Concordia dans le cadre du Congrès 2010 de la Fédération des sciences humaines.

Le Directory of Open Access Journals (doaj.org) fournit la liste de quelque 5050 publications universitaires déjà en accès libre. La banque de données rassemble près de 400 000 articles.

La semaine dernière, trois organismes nord-américains, dont la Bibliothèque scientifique nationale du Canada, ont créé pubmedcentralcanada.ca pour offrir librement des rapports de recherche en santé. Environ un article médical sur cinq serait diffusé sans contrainte dans le monde.

«Il y a 10 000 universités et 25 000 publications savantes dans le monde», a fait observer Gerald Beasley, bibliothécaire en chef de l'Université Concordia. «On est encore loin de la victoire. Rien n'est gagné. C'est un processus en développement. Il existe de très intéressants exemples à suivre, mais on peut être certain que des gens vont tenter de profiter de la mutation.»

L'Open Access Initiative, adoptée à Budapest en 2001, a balisé la pratique avec la déclaration de Berlin de 2003. Plus de 275 établissements du monde ont maintenant signé l'engagement berlinois, dont Harvard, Stanford et le MIT. Une vingtaine d'universités canadiennes pratiquent le libre accès, au moins partiellement, dont l'Université d'Ottawa depuis mars et Concordia depuis avril. Plusieurs sources de financement, notamment en Europe du Nord, lient maintenant le versement des subventions à la diffusion gratuite et immédiate des résultats de recherche.

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