samedi 20 novembre 2010

Les étudiants universitaires en arrachent



L'étudiant universitaire type en arrache. Il vit avec de maigres revenus annuels, ses parents ne l'aident que très peu et il doit travailler pour payer ses études. Et règle générale, l'étudiant à temps plein est plus susceptible de recevoir de l'aide financière, peu importe la provenance, que l'étudiant à temps partiel, qui a tendance à en être privé parce qu'il tire de plus importants revenus d'emploi.

Voilà tirés à trait gros traits du portrait d'un étudiant à temps plein au premier cycle universitaire qu'a permis de brosser une minutieuse enquête réalisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) en collaboration avec Léger Marketing.

Intitulée «Sources et modes de financement des étudiants de premier cycle 2009», cette étude rendue publique hier, soit la plus vaste et la plus complète à avoir été réalisée sur le sujet selon la FEUQ, avait pour objectif de documenter en profondeur le financement et les conditions de vie des étudiants universitaires à temps partiel et à temps plein. «Il n'existe pas d'enquête aussi pointue. La seule, c'est l'enquête du ministère de l'Éducation, mais elle ne permet pas d'aller chercher beaucoup de détails. Par exemple, on ne pouvait pas croiser les données en fonction de l'âge, et là, on est capable d'aller plus loin dans l'analyse», a dit le président de la FEUQ, Louis-Philippe Savoie, qui a supervisé cette étude qui a coûté près de 40 000 $ et qui a été financée par divers partenaires.

Études-boulot-dodo

Ainsi, l'enquête révèle que beaucoup d'étudiants travaillent en même temps qu'ils étudient à temps plein, un cocktail peu propice à la réussite. Alors que 80 % des étudiants à temps plein ont occupé au moins un emploi, environ le quart (25,7 %) des étudiants travaillent au-delà de 20 heures par semaine pendant leurs études.

Aussi, la plupart des étudiants semblent assez dépendants des prêts et bourses. Trois étudiants sur cinq ont du mal à arriver à la fin de l'année. S'ils ne pouvaient pas compter sur l'aide financière aux études du gouvernement, 70 % des étudiants seraient dans cette situation.

Environ 50 % des étudiants à temps plein ont des revenus de moins 12 200 $.

Les étudiants qui ont répondu au questionnaire de l'étude ont également été invités à spéculer sur leur niveau d'endettement. Surprise: 60 % des universitaires à temps plein s'attendent à sortir endettés de leurs études, une dette qui varie entre 2000 $ et 9000 $.

Effectuée en 2009, l'étude a été élaborée à partir d'un échantillon de 12 619 répondants, ce qui constitue un taux de réponse global exceptionnel d'environ 8 %. La FEUQ affirme avoir comparé les données avec celles tirées des études déjà existantes, et le tout concorde. Sauf quelques rares exceptions, la marge d'erreur est de 3 % pour la majorité des données, et ce, 19 fois sur 20

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