dimanche 19 juillet 2009

QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ CONTRE L'UNIVERSITE


Cet article proviens du blog de CYBERPRESSE et a provoquer au moins 79 reponses. Suite a l'article, vous trouverez une, des nombreuses reponses du blog.

ARIANE KROL

Ça fait des années qu’on regarde nos usines fermer les unes après les autres en répétant que l’économie du savoir est notre seule planche de salut. Et pourtant, on laisse végéter nos universités comme si elles n’avaient rien à voir dans l’équation.

Les bibliothèques sont dégarnies, les bâtiments pleins à craquer, les profs remplacés par des chargés de cours et ça, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Sous la surface, il y a l’argent qui manque pour faire de la recherche, attirer les meilleurs profs et soutenir les étudiants.

Pourtant, comme dirait Pierre Légaré, personne n’en parle. La Conférence des recteurs et des principaux des universités (CREPUQ) profite de la campagne pour interpeler les chefs, mais on attend encore le premier qui va se mouiller. Il faut dire que la population ne les pousse pas dans le dos non plus.


Pourquoi une société développée comme la nôtre n’accorde-t-elle pas plus d’importance à ses universités ? Pourquoi réagit-on toujours comme si les études supérieures n’avaient aucune valeur - notamment en refusant toute hausse des frais de scolarité ? Les quatre recteurs que nous avons rencontrés mardi reconnaissent que leur message ne passe pas. Ils ne savent pas pourquoi. Nous non plus. Somme-nous affligés d’anti-intellectualisme primaire ? De myopie socio-économique?

REPONSE AU BLOG (BEN_BELAND)

Je suis étudiant au doctorat en physique des particules. Au moment de choisir l’institution ou je compléterais mes études supérieures, j’ai eu la chance de me voir offrir deux possibilités : Un doctorat a l’université de Montréal, ou bien le Laboratoire de l’accélérateur linéaire, en France. Dans un cas (Montréal), on me proposait un salaire ridicule, des conditions de travail du tiers-monde et des frais de scolarité plus élevés que mon salaire mensuelle. Dans l’autre (Paris), j’obtiens un salaire décent (plus que le salaire minimum au moins ! ), des conditions de travail adéquates (frais de voyage, financement du matériel presque ilimité) et SURTOUT, des frais de scolarité bien en deça de ceux au Québec. Je fais donc une thèse en France, au frais du gouvernement français !! Alors quand j’entends parler de hausser les frais de scolarité, j’enrage. La France ne finance pas ma thèse par gaïeté de coeur, elle le fait parce que ça rapporte. Le problème selon moi ne vient pas des frais de scolarité trop bas… Il vient du fais qu’au Québec on délègue la recherche et l’innovation au secteur privé. La recherche dans le domaine public n’est pas valorisé et n’est pas mise de l’avant comme un moyen de favoriser notre industrie locale. En france, un organisme comme le CNRS est vu comme une fierté nationale, et contribue aux activités de l’industrie francaise. La plupart des grands pays européens financent les activités des grands laboratoires de micro-électronique qui développent des méthodes qui sont éventuellement transferées à l’industrie. Arreva, la multi-nationale francaise de l’énergie, entretient des liens étroits avec le CEA, le CNRS, des organismes publics de recherche. On peut critiquer le système francais sur bien des points, mais ici on valorise la recherche. Ca me brise le coeur de voir tant de québécois ici en europe, et même au USA, des gens ultra-compétents et reputés dans leurs domaines, qui ne trouvent rien au Québec comme poste qui leurs permettrais de faire travailler leurs compétences au Québec, pays qui leur manque tellement. Le problème n’en n’est pas un de frais de scolarité. Cest une somme infime par rapport a ce que la recherche en mileu universitaire peut apporter au Québec. Le problème en est un d’orientation.

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