mardi 1 juin 2010

ALAIN BEAUDRIT, LES PAIRS ET LES ENFANTS TUTEURS


A l’heure où les pratiques tutorales sem-blent gagner du terrain dans le domaine de l’éducation, il n’est pas inutile de questionner leur portée et leur pertinence. En effet, il est possible de douter (notamment vu leur âge) de l’efficacité des élèves-tuteurs pour venir en aide à des pairs. Sont-ils suffisamment matures pour exercer ces fonctions ? Ont-ils les aptitudes requises ? Nous ne savons pas vraiment. Le “top niveau” de l’intervention tutorale est actuellement identifié dans la mise en œuvre de la congruence cognitive ; habileté plutôt détectée chez les tuteurs-adultes. Alors faut-il se passer des jeunes tuteurs ? Se priver de leur action ? Ce n’est pas certain. Les résultats de quelques études laissent entendre le contraire. Ils ont une façon bien à eux de procéder. Ils compensent certaines déficiences, tentent de repérer les faiblesses de leurs tutorés. Finalement, les arguments présentés dans cet article vont dans le sens d’une utilisation raisonnable et raisonnée du tutorat. Une formule qui, par essence, permet une approche collective des difficultés individuelles.

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