dimanche 19 février 2012

Le tutorat entre pairs et l’entraide pédagogique


Au cours de ces trente dernières années, le tutorat entre pairs a connu d’importants
développements dans de nombreux pays : États-Unis, Grande Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Israël, Belgique, etc. En complément à la forme habituelle d’enseignement, le tutorat autorise une meilleure prise en compte des relations et des activités entre apprenants et permet une plus grande participation des élèves à leurs propres apprentissages.

Situé à l’articulation de l’acte d’enseigner et de celui d’apprendre, il sollicite conjointement les processus de transmission, d’appropriation et de réinvestissement des connaissances. Il s’appuie sur une conception du développement comme processus d'assistance et de co-elaboration entre les individus où la capacité à apprendre est corrélative de celle d’expliquer, d’enseigner. On le trouve mis en oeuvre dans des dispositifs de lutte contre l’échec scolaire (Goodlad & Hirst,1989) ainsi que dans des activités pédagogiques visant à individualiser l’enseignement (Allen,
1976), et ses effets bénéfiques peuvent aussi bien concerner les tutorés (ceux qui sont aidés) que les tuteurs.

La place centrale de l’élève dans le système éducatif et l’essor des pratiques de pédagogie différencié favorisent également le développement du tutorat entre pairs qui prend alors place comme une variante du travail d’élèves en petits groupes.


C’est avec le learning through teaching ou apprentissage réalisé en enseignant (Gartner, Kohler & Riessman, 1971-1973) que de nombreux dispositifs de guidage, d’entraide et de tutorat n’ont cessé de se mettre en place, un peu partout dans le monde, à différents niveaux d’enseignement (Topping, 1988), mais aussi dans l’accompagnement et l’aide au travail scolaire.

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