lundi 7 février 2011

Les étudiants déplorent que les 275 millions ne servent pas à bonifier l'aide financière


Même s'il est somme toute bien accueilli, le chèque de 275 millions versé par le gouvernement fédéral à son homologue québécois a jeté de l'huile sur le feu, car les étudiants craignent qu'il ne soit pas entièrement consacré à l'aide financière.

Attendu depuis longtemps, ce montant, qui a finalement été bonifié de 150 millions de dollars par rapport à l'année scolaire précédente, est en fait une compensation que verse Ottawa pour le retrait de Québec, depuis 1964, du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) pour avoir plus d'autonomie dans son administration. Québec a tout le loisir de l'investir où bon lui semble.

Or les étudiants se sentent floués, car ils disent avoir de bonnes raisons de croire que les 275 millions octroyés ne serviront pas à bonifier son propre programme de prêts et bourses. «Certains discussions qu'on a eues avec le cabinet [de la ministre de l'Éducation] vont dans le sens d'une absence de bonification de l'aide financière aux études», a dit Louis-Philippe Savoie, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Avec le spectre d'une augmentation des droits de scolarité qui se profile à l'horizon, cela ne fait qu'attiser encore plus la colère des étudiants. «Le ministère de l'Éducation ajoute entourloupettes par-dessus entourloupettes pour ne pas bonifier le programme. Mais il y a plus d'argent disponible à investir en aide financière», a-t-il indiqué, ajoutant que l'ex-ministre de l'Éducation et celui des Finances s'étaient pourtant engagés à y consacrer plus d'argent.

Un système généreux

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a multiplié les entrevues téléphoniques hier pour éviter tout malentendu. «Le chèque qu'on a reçu est une compensation pour l'année 2009-2010 et ces sommes ont déjà été déboursées, a-t-elle précisé. On a même déjà déboursé le double de ce qu'on reçoit du gouvernement fédéral, soit 534 millions». Or, allèguent les étudiants, lorsqu'on appose le montant de 275 millions du fédéral à côté de cette dépense, l'effort du gouvernement du Québec n'est que de 159 millions.

La ministre Beauchamp a pourtant assuré que le Québec avait le plus généreux système d'aide financière aux études et que la grosseur du montant du chèque du gouvernement fédéral n'avait pas nécessairement d'influence sur le Programme québécois des prêts et bourses. «On n'est pas à la remorque de ce que décide le fédéral, que [son chèque] soit à la hausse ou à la baisse, ça ne veut pas dire que les étudiants recevraient moins», a-t-elle insisté.

Bernard Drainville, député et porte-parole de l'opposition en matière d'affaires intergouvernementales, a rappelé que le Québec devrait obtenir 800 millions de plus chaque année pour «ramener les transferts fédéraux pour l'éducation postsecondaire au niveau de ce qu'ils étaient avant les compressions sauvages du gouvernement Chrétien au début des années 90».

dimanche 30 janvier 2011

TÉLUQ : l'université à distance veut s'éloigner de l'UQAM


Pour certaines personnes, l'accès à l'enseignement supérieur est freiné par les difficultés qu'elles éprouvent à se rendre sur un campus universitaire. Celles qui, parmi ces dernières, tiennent toutefois à entreprendre et à poursuivre des études supérieures peuvent se tourner vers la formation universitaire à distance, comme celle offerte par la TÉLUQ.

«On croit à tort que la formation à distance s'a-dresse surtout aux personnes des régions éloignées qui ne peuvent pas se rendre sur un campus pour des raisons de distance, explique Raymond Duchesne, directeur général de la TÉLUQ. Mais la formation à distance convient aussi à toutes les personnes pour qui se rendre sur un campus selon un horaire fixe pose un problème. C'est souvent le cas, par exemple, des parents de jeunes enfants, même s'ils habitent en ville. C'est la raison pour laquelle je préfère parler de formation hors-campus.»

Fondée en 1972, dans la foulée de la création de l'Université du Québec, la TÉLUQ est la seule université québécoise entièrement consacrée à l'enseignement à distance. Depuis sa création, ce sont un million d'étudiants qui s'y sont inscrits. Aujourd'hui, la TÉLUQ offre 360 cours et 75 programmes dans les trois cycles universitaires et compte 18 000 étudiants. «La formation à distance gagne en popularité et nous avons connu ces dernières années une croissance des inscriptions d'environ 5 % par année. On observe le même phénomène dans tous les pays occidentaux et même dans les pays en voie de développement. Je crois qu'on assiste au début d'une révolution en matière d'enseignement.»

Outre la souplesse qu'offre la formation à distance, deux raisons expliquent, selon Raymond Duchesne, la popularité grandissante de cette forme d'enseignement. «D'une part, le moule classique des études universitaires, où on faisait ses études universitaires en bloc entre 18 et 24 ans, est aujourd'hui cassé. Les étudiants empruntent maintenant des parcours différents. D'autre part, la formation continue est devenue une réalité et personne ne peut prétendre exercer un métier ou une profession toute sa vie sans faire de mise à jour. La formation hors-campus convient parfaitement à ces deux nouvelles réalités.»

Les nouvelles technologies

La TÉLUQ peut compter sur son propre corps professoral, qui compte aujourd'hui 58 enseignants. «Nos professeurs sont responsables de la conception des cours, de l'élaboration des scénarios des cours ainsi que du choix du matériel pédagogique, comme les manuels ou les recueils de textes.» Tout comme leurs confrères des autres universités, ces professeurs font aussi de la recherche.

Les étudiants qui s'inscrivent aux cours offerts par la TÉLUQ sont encadrés par des tuteurs au premier cycle et par des chargés d'encadrement au deuxième cycle. Ils peuvent facilement être joints par téléphone ou par courriel et ils sont en mesure de répondre aux questions des étudiants et de leur offrir de l'aide pédagogique et du soutien lors de l'apprentissage. «C'est avec eux que les étudiants sont en contact.»

L'étudiant reçoit à domicile une trousse comprenant un guide d'étude, les manuels requis, les exercices et les travaux à faire, les documents audiovisuels, etc. «Cette façon de procéder existe toujours, mais elle a tendance à disparaître au profit d'Internet. Pour plusieurs de nos cours, la trousse d'étude se résume maintenant au code d'accès pour le site Internet du cours, où l'étudiant trouvera tout ce dont il a besoin. La migration vers le tout-en-ligne et les cours sans papier est amorcée. On utilise alors tout l'arsenal des moyens que les nouvelles technologies mettent à notre disposition. L'enseignement à distance devient alors aussi intéressant que celui offert en classe.»

Malgré un contact régulier avec le tuteur ou le chargé d'encadrement, l'étudiant qui opte pour une formation hors-campus peut souffrir d'isolement. Encore une fois, la solution à ce problème se trouve du côté des nouvelles technologies, en particulier des réseaux sociaux, où la TÉLUQ est déjà présente. «Mais les étudiants n'ont pas vraiment besoin de nous puisqu'ils le font d'eux-mêmes. À leur propre initiative, ils mettent en place des réseaux sociaux regroupant des gens qui suivent le même cours ou qui l'ont déjà suivi et ils établissent des liens d'entraide.»

Les années à venir

Au fil de ses presque quarante années d'existence, la TÉLUQ a acquis une solide expérience dans le domaine de l'enseignement à distance. D'ail-leurs, l'enseignement à distance constitue le principal champ de recherche des professeurs de la TÉLUQ. Raymond Duchesne entend bien mettre à profit cette expertise afin de tirer le meilleur parti possible de l'intérêt grandissant des étudiants pour cette forme d'enseignement. «La TÉLUQ représente ce qui sera probablement l'université de l'avenir.»

Mais, avant d'en arriver à cette conclusion, il faudra franchir certaines étapes, comme celle consistant à revoir le statut juridique de la TÉLUQ. Depuis sa création, la TÉLUQ a toujours fonctionné de façon indépendante et elle possède même ses propres lettres patentes. Mais, depuis 2005, elle est rattachée à l'UQAM. «C'est un partenariat qui n'a pas donné les résultats escomptés, et on cherche présentement une nouvelle formule.»

La TÉLUQ s'est aussi dotée en 2010 d'un plan de développement stratégique. «Un des objectifs de ce plan est de profiter au maximum du numérique et des nouvelles technologies. On veut aussi élargir notre offre de cours et surtout bonifier l'offre au deuxième cycle, qui est moins ample que celle du premier cycle. On s'est aussi rendu compte que la TÉLUQ est souvent peu ou mal connue. Un de nos objectifs est donc de nous faire davantage connaître et de faire mieux connaître les avantages de l'enseignement à distance et de la formation universitaire hors-campus.

samedi 22 janvier 2011

LES ROBOTS FONT LEUR ENTREE A L'UNIVERSITE LAVAL


(Québec) Au cours des prochaines années, l'Université Laval sera dotée de nouveaux laboratoires de pointe, dont un qui sera consacré à la cohabitation entre robots et humains.


Un de ces laboratoires, qui sera piloté par l'équipe du professeur Clément Gosselin, permettra de développer de nouveaux types de robots capables de collaborer et d'interagir avec les humains. Ces machines seront testées grâce à un environnement virtuel qui permettra de simuler des conditions de travail à la maison, dans un hôpital ou dans une usine, par exemple. «Ce laboratoire permettra de mettre en pratique les concepts développés» en robotique, a indiqué M. Gosselin hier, lors d'un point de presse.

La collaboration humain-robot représente un des défis les plus importants de la robotique du XXIe siècle et pourrait permettre de créer des robots qui pourraient venir en aide aux personnes âgées ou être utilisés à la maison et dans l'industrie manufacturière.

Ce nouveau laboratoire, dans lequel seront investis 800 000 $, fait partie de l'un des 15 projets de recherche de l'Université Laval financés par la Fondation canadienne pour l'innovation, le gouvernement du Québec et des partenaires privés. Au total, 7,7 millions $ seront consacrés à ces nouveaux projets de recherche.

Cette enveloppe permettra aussi de construire un nouveau laboratoire en irrigation des sols, dirigé par le professeur Jean Caron. De son côté, l'équipe du Dr Jacques Corbeil pourra compter sur un nouvel équipement de séquençage du génome humain, qui permettra d'identifier des gènes qui prédisposent au cancer du sein et d'étudier les microbes présents dans le corps humain afin de mieux comprendre l'apparition de résistance à certains antibiotiques.

L'Université Laval récolte environ le tiers du financement total de la Fondation canadienne pour l'innovation, qui a approuvé 61 projets d'infrastructure provenant des universités québécoises.

vendredi 14 janvier 2011

Plan de cours pour Adobe


Voici un site interessant pour ceux qui desirent travailler avec Adobe ou pour ceux qui travaillent deja avec ce logiciel.

mercredi 12 janvier 2011

Présentation FRAMASOFT


Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs à géométrie variable dont le dénominateur commun est le logiciel libre et son état d’esprit. Il vise à diffuser le logiciel libre et à le faire connaître auprès du plus large public.

Sur ce site, vous y retrouverez plus de 1,531 logiciels libres.

samedi 8 janvier 2011

De l'art, s'il vous plaît!


Il faut de la musique à l'école et de la danse aussi, du théâtre et des arts plastiques. Mais on connaît aussi le discours ambiant, celui qui promeut que l'école doit d'abord être «utile», un «soutien» à l'activité économique, voire une simple fabrique de travailleurs et travailleuses, tout cela si on veut que le Québec demeure «compétitif» en cette ère de mondialisation.

Mais, il y a un demi-siècle, au temps où à l'université les professeurs enseignaient d'abord et quand la valeur de l'enseignant ne se mesurait pas en millions de dollars accumulés pour fins de recherche, il y eut une commission Parent. Et il y eut aussi un rapport Rioux, qui a imposé au système une présence de l'art non seulement dans la société québécoise («Il y aura révolution quand les autobus seront pris en charge par les artistes», disait ce Marcel), mais une présence constante à toutes les étapes de formation, du primaire jusqu'au collégial, et par la suite à l'université, où l'art deviendrait une «science» comme les autres. Fini, les écoles d'art, et n'ont survécu dans le réseau scolaire québécois que les conservatoires. Même la danse a ainsi pris son envol à l'UQAM comme dans la future Université Concordia.

Réussite

Et aujourd'hui, des écoles spécialisées proclament que l'enseignement artistique est gage de réussite quand il est inscrit dans le programme scolaire, ce qui change du temps où le sport fut longtemps la seule activité de groupe et où un père Lindsay se démarquait en prônant la présence de la musique à Joliette, étant même le créateur d'un festival devenu, de façon remarquée, international.

L'école doit être un milieu de vie et son existence doit être justifiée par autre chose que la seule obligation de la fréquenter. Pourtant, les tenants de l'activité artistique se battent encore pour que budgets et programmes soient maintenus, afin que le monde soit autre chose qu'une simple usine où la réussite se mesure seulement aux revenus que toute activité génère. L'histoire, une autre discipline qui servit tant bien que mal, n'enseigne-t-elle toutefois pas que l'héritage des grandes nations se mesure autrement que par un simple dépôt du PIB, du produit intérieur brut?

lundi 3 janvier 2011

LE DEUIL ET LA FAD


La formation a distance, a beaucoup a voir avec la perseverance. Il n'est pas simple de comprendre ceux qui persevere et ceux qui abandonnent...

Cependant, pendant la periode de fetes, mon mari est deceder et mon pere avait le cancer. Bien que je sois en general tres motivee, ce fut un temps penible, je dois l'avouer.

Je suis a la periode de mon stage et j'ai pris du retard bien sur, face a la maladie et au deuil, comment se remet-on sur une voie positive?

Je ne suis pas un guru, cependant, il me tient a coeur que les sommes deboursees par les etudiants, ainsi que leurs efforts portent fruits...

Dans mon cas, j'ai besoin d'un moment de silence et de reflexion.

dimanche 2 janvier 2011

Le Canada champion mondial du web


Le Canada serait le pays le plus connecté du monde.

En effet, selon une récente étude publiée par le cabinet d'analyse comScore et rapportée par Reuters, notre pays aurait le taux de pénétration le plus fort avec prêt de 68% de la population quotidiennement connectée.

La France et la Grande-Bretagne se placent au deuxième rang avec un taux de 62% devant l'Allemagne (60%), les États-Unis (59%) et le Japon (57%).

Aussi, le nombre d'heures par mois passé par les Canadiens à naviguer sur le Web serait passé de 40 en 2009 à 42 en 2010.

En moyenne, les Canadiens visionneraient 147 vidéos par mois sur le net alors que les Américains en visionneraient 100.

YouTube serait un de leurs sites favoris. En effet, sur une population de 34 millions, prêt de 21 millions visiteraient le site chaque mois.

Ils seraient donc, de loin, les champions de YouTube.

De plus, 17 millions de Canadiens auraient un compte Facebook soit pas moins de 51% de la population.

Les Canadiens auraient également la piqure du tweet. Les fans canadiens de l'idole nationale Justin Bieber représenteraient, à eux seuls, 5% (6,4 millions d'abonnés) du trafic enregistré sur les serveurs de Twitter.

Ainsi, les sites préférés des Canadiens seraient Facebook, Twitter et YouTube.

samedi 1 janvier 2011

BONNE ANNEE


En cet an 2011, je vous aouhaite une bonne annee....

A BIENTOT

mercredi 22 décembre 2010

INTRODUCTION AUX TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION


Le cheminement suggéré

Vous pouvez vous arrêter à tout moment et commencer un module n'importe quand. Ceci étant dit, voici le cheminement suggéré.

Les traits indiquent des dépendances; par exemple, mieux vaut maîtriser le contenu des modules 0, 1, 2 et 3 avant d'aborder les autres modules; de même mieux vaut connaître la navigation sur le WWW et les rudiments d'un logiciel comme un traitement de texte avant de chercher sur le WWW. Les numéros indiquent l'ordre suggéré; mais, encore une fois, ceci n'est qu'un des cheminements possibles.

Vous êtes invité à explorer.

mardi 21 décembre 2010

100 ans de science - Qu'est devenue la vie du chercheur québécois ?


D'enseignant-chercheur libre de creuser les questions fondamentales qui lui semblaient primordiales, le chercheur québécois est devenu un entrepreneur administrant une PME qui doit produire dans les plus brefs délais des résultats concrets qui amélioreront la société et qui contribueront à l'économie... du savoir. La vie du chercheur québécois a grandement évolué depuis la Révolution tranquille.

Le sociologue Guy Rocher, qui se définit comme «un vieux chercheur de la vie universitaire», a vu sa vie professionnelle se transformer au cours des 50 dernières années. Aujourd'hui âgé de 86 ans, il se souvient qu'en 1960, les universitaires étaient avant tout des enseignants. «La recherche était marginale dans nos vies. Mais il y avait bien quelques champs de recherche qui étaient à la mode dans les sciences sociales, tels que la démographie, l'économie et l'histoire», raconte ce témoin privilégié, qui est toujours professeur de sociologie et chercheur au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal.

Au cours des décennies qui ont suivi, les universitaires sont devenus des «professeurs-chercheurs subventionnés». L'avènement du financement public par le biais d'organismes subventionnaires, d'abord fédéraux, puis québécois, et le développement du financement privé en sciences appliquées et en sciences sociales, où des organismes comme des syndicats, des mouvements sociaux et des partis politiques ont conclu des contrats de recherche, ont grandement changé les choses.

Avec l'attribution des chaires de recherche et des subventions, est apparu un autre phénomène: le réseautage. Les chercheurs qui sollicitent un financement doivent appartenir à des réseaux locaux, nationaux, voire internationaux. Ce réseautage a toutefois confirmé l'emprise de l'anglais dans le monde de la recherche, souligne M. Rocher. «Les échanges entre chercheurs se font la plupart du temps en anglais, les publications savantes en sciences sociales — qui résistaient jusqu'à récemment à la tendance — se font de plus en plus en anglais. Même les chercheurs les plus indépendantistes publient désormais en anglais car ils se rendent compte que c'est la seule manière de se faire connaître. De plus, les revues de langue anglaise sont les plus fréquemment citées», un élément important compte tenu qu'aujourd'hui, «être cité est devenu aussi important que de publier».

«À l'époque, on faisait des recherches individuelles. On pouvait mener soi-même une recherche en sociologie avec des moyens réduits. Nous avions une plus grande liberté dans le choix de nos projets, se rappelle Guy Rocher. Progressivement, la recherche s'est développée au sein d'équipes et de centres de recherche. La société moderne a découvert la valeur économique de la recherche, et celle-ci a été instrumentalisée au profit de divers intérêts, national, international, d'entreprises ou de ministères.

«Maintenant, nous sommes beaucoup plus encadrés par des priorités dictées par les organismes subventionnaires, qui, eux, doivent répondre aux exigences des politiques. Cette présence des pouvoirs extérieurs (public et privé) fait que la recherche appliquée, dirigée et orientée — une recherche à court terme —, est priorisée. La tendance actuelle prend le risque de négliger la recherche libre, fondamentale et plus théorique, qui ne donne jamais de résultats visibles tout de suite. Mais il y aura un prix à payer pour l'avenir. La recherche se stérilisera.»

Par ailleurs, le nombre d'étudiants à la maîtrise, au doctorat, de même que les stagiaires postdoctoraux, ont augmenté énormément au cours des 30 dernières années. L'encadrement de ces étudiants exige beaucoup de temps. «On se retrouve souvent à devoir choisir entre l'égoïsme (nos recherches, nos publications, notre carrière) et l'altruisme (la carrière de nos étudiants dont nous avons accepté la responsabilité). C'est un dilemme déchirant, que plusieurs professeurs trouvent difficile», admet M. Rocher, qui compare la vie du chercheur d'aujourd'hui à celle d'un entrepreneur.

«Le monde de la recherche est devenu une prison dorée de la performance à tout prix qui rend la vie universitaire très fébrile. Je vois mes jeunes collègues qui mènent leur vie d'un train d'enfer parce qu'ils doivent non seulement enseigner, mais aussi décrocher des subventions de recherche qui sont difficiles à obtenir en raison de la concurrence très forte. Ils doivent publier vite, dans les bonnes revues, et être cités. La vie de chercheur-professeur à l'université est devenue extrêmement exigeante et très stressante. Cette perspective rebute plusieurs étudiants au doctorat qui se détournent de la carrière de chercheur», confie Guy Rocher, avec le recul de celui qui termine sa carrière.

Les exigences de la recherche font en sorte que les chercheurs risquent de rester dans leur bulle, ajoute M. Rocher.

samedi 4 décembre 2010

Étude du CIRANO - Rentable, l'université Lisa-Marie Gervais 1 décembre 2010 Éducation


Étudier à l'université est un investissement qui rapporte, conclut une étude du CIRANO sur le rendement privé et social des études postsecondaires au Québec. Ainsi, le taux de rendement d'un individu pour un baccalauréat serait de 16 % pour les hommes et de 20 % pour les femmes, et moindre pour le doctorat et la maîtrise. Et si les droits de scolarité étaient fixés au niveau de la moyenne canadienne, le rendement baisserait à peine, soit à 14 % pour les hommes et à 17 % pour les femmes.

vendredi 26 novembre 2010

Comment mettre en place une communauté de pratique ?


Les prémisses de la communauté

L’émergence d’une communauté de pratique est souvent le fruit d’une longue réflexion. Ce sont autant de petites bouées lumineuses placées sur le parcours des initiateurs qui éclairent leur décision de la construire. Andrée-Caroline Boucher et Yves Lemay, et tout au début Christine Larose, ont tous su orienter leur travail en fonction de ces balises. En regardant l’horizon, ils ont visé la culture de réseau et ont été convaincus de la valeur ajoutée de l’utilisation et de l’intégration des TIC avec les élèves. Voici quelques-unes des bouées qui ont été des points d’arrimage avec la future communauté de pratique PhArts.

Andrée-Caroline et Yves imaginent la création d’un réseau pour les quatre arts : musique, arts plastiques, danse et art dramatique. C’est le Réseau des Arts.

Leur rêve se nourrit d’une vision : celle de collaborer de manière dynamique à l’émergence d’un réseau humain qui garde le cap sur des actions utiles à l’ensemble des enseignants, des intervenants et des élèves du milieu scolaire québécois.

Les objectifs du projet de cette communauté de pratique sont :

Offrir de la formation continue en lien avec les programmes de formation et l’intégration des TIC

Favoriser le développement des compétences professionnelles

Susciter le partage et l’entraide entre les enseignants en arts

Encourager l’utilisation régulière des TIC pour communiquer et apprendre

Atteindre le plus grand nombre d’enseignants en arts du Québec

Créer un réseau humain

Faire émerger des projets provenant de la communauté

Les stratégies envisagées au départ :

Offrir de la formation continue par petits pas

Susciter l’intérêt en ciblant les besoins des enseignants

S’associer avec la Direction générale de la formation des jeunes afin de garantir un contenu de qualité

Offrir un environnement virtuel le plus simple, le plus visuel et le plus convivial possible ; site intranet, forums, courriels.

Travailler avec une équipe de rédaction formée d’enseignants provenant des 4 disciplines artistiques.

Être conscient de notre public cible (difficulté à utiliser les technologies, peu de temps, hésitation à s’exprimer en virtuel, etc.)

Se faire connaître

Organiser de petites activités socio-virtuelles axées sur l’intérêt, le plaisir et l’humour

samedi 20 novembre 2010

Les étudiants universitaires en arrachent



L'étudiant universitaire type en arrache. Il vit avec de maigres revenus annuels, ses parents ne l'aident que très peu et il doit travailler pour payer ses études. Et règle générale, l'étudiant à temps plein est plus susceptible de recevoir de l'aide financière, peu importe la provenance, que l'étudiant à temps partiel, qui a tendance à en être privé parce qu'il tire de plus importants revenus d'emploi.

Voilà tirés à trait gros traits du portrait d'un étudiant à temps plein au premier cycle universitaire qu'a permis de brosser une minutieuse enquête réalisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) en collaboration avec Léger Marketing.

Intitulée «Sources et modes de financement des étudiants de premier cycle 2009», cette étude rendue publique hier, soit la plus vaste et la plus complète à avoir été réalisée sur le sujet selon la FEUQ, avait pour objectif de documenter en profondeur le financement et les conditions de vie des étudiants universitaires à temps partiel et à temps plein. «Il n'existe pas d'enquête aussi pointue. La seule, c'est l'enquête du ministère de l'Éducation, mais elle ne permet pas d'aller chercher beaucoup de détails. Par exemple, on ne pouvait pas croiser les données en fonction de l'âge, et là, on est capable d'aller plus loin dans l'analyse», a dit le président de la FEUQ, Louis-Philippe Savoie, qui a supervisé cette étude qui a coûté près de 40 000 $ et qui a été financée par divers partenaires.

Études-boulot-dodo

Ainsi, l'enquête révèle que beaucoup d'étudiants travaillent en même temps qu'ils étudient à temps plein, un cocktail peu propice à la réussite. Alors que 80 % des étudiants à temps plein ont occupé au moins un emploi, environ le quart (25,7 %) des étudiants travaillent au-delà de 20 heures par semaine pendant leurs études.

Aussi, la plupart des étudiants semblent assez dépendants des prêts et bourses. Trois étudiants sur cinq ont du mal à arriver à la fin de l'année. S'ils ne pouvaient pas compter sur l'aide financière aux études du gouvernement, 70 % des étudiants seraient dans cette situation.

Environ 50 % des étudiants à temps plein ont des revenus de moins 12 200 $.

Les étudiants qui ont répondu au questionnaire de l'étude ont également été invités à spéculer sur leur niveau d'endettement. Surprise: 60 % des universitaires à temps plein s'attendent à sortir endettés de leurs études, une dette qui varie entre 2000 $ et 9000 $.

Effectuée en 2009, l'étude a été élaborée à partir d'un échantillon de 12 619 répondants, ce qui constitue un taux de réponse global exceptionnel d'environ 8 %. La FEUQ affirme avoir comparé les données avec celles tirées des études déjà existantes, et le tout concorde. Sauf quelques rares exceptions, la marge d'erreur est de 3 % pour la majorité des données, et ce, 19 fois sur 20

mercredi 10 novembre 2010

Les réseaux sociaux en forte croissance au Québec


Les réseaux sociaux en forte croissance au Québec
Fabien Deglise 14 octobre 2010 Science et technologie
Le courriel serait-il un mode de communication menacé d'extinction? C'est la question que pose le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO) devant l'usage croissant des réseaux sociaux — de type Facebook et LinkedIn — enregistré au Québec depuis un an. Ces lieux d'échange ont attiré en effet 48 % des internautes cette année, contre 34 % l'an dernier, selon les plus récentes données de l'enquête NETendances rendues publiques hier.

«Nous sommes plus près de la tendance lourde que du phénomène de mode, a indiqué au Devoir Najoua Kooli, directrice de projets au CEFRIO. L'adoption des réseaux sociaux ne cesse d'augmenter. Chez les jeunes, elle se fait même aux dépens du courriel qui, à terme, pourrait bien disparaître. Les réseaux sociaux étant des canaux d'échanges plus complets, qui permettent une communication de plus grande envergure avec profil, photos, vidéos...»

Avec un taux de croissance de 42 % en un an, Facebook et LinkedIn confirment leur attrait comme moteur d'une socialisation en mutation. Cette augmentation, selon le CEFRIO, s'explique en partie par l'arrivée massive en ces lieux de la tranche d'âge des 35-54 ans qui, pour le moment, délaissait ces réseaux.

L'enquête annuelle du CEFRIO, menée par Léger Marketing dans un bassin de 1001 répondants, indique aussi que les univers des blogues et du microclavadage continuent de bien se porter ici avec un taux de fréquentation en croissance de 22 % et 18 %, respectivement.

En fait, en 2010, 78 % des internautes québécois ont fréquenté des réseaux sociaux, blogues ou sites de microclavardage, parfois en contribuant aux contenus de ces espaces. Les trois quarts de ces internautes disent aussi être influencés par ce qu'ils y lisent, souligne le CEFRIO.

«Le Web participatif continue de jouer un rôle important», dit Mme Kooli, et pas seulement à des fins de socialisation, mais aussi pour des raisons commerciales: 18 % des internautes ont en effet «interagi avec une entreprise directement sur les réseaux sociaux».

Twitter vivote

L'enquête NETendance, qui scrute annuellement les comportements du Québec numérique, vient aussi mettre en lumière un paradoxe: au compteur, la popularité du site de microclavardage Twitter est finalement inversement proportionnelle à sa popularité médiatique. En effet, 11 % des internautes s'adonnent en 2010 à ce plaisir du message en format de 140 caractères, contre 9 % un an plus tôt. «Il n'y a pas d'explosion dans l'utilisation de ce site, dit Mme Kooli. Twitter reste encore une chose utilisée par des personnes innovantes qui font beaucoup de bruit autour d'elles.» Twitter plaît aussi aux 18-24 ans, cette tranche d'âge, avec 26 %, étant surreprésentée chez les utilisateurs de ce réseau, indiquent les données du CEFRIO.

vendredi 5 novembre 2010

Stagiaires postdoctoraux dans les universités : des travailleurs de seconde classe?


Stagiaires postdoctoraux dans les universités : des travailleurs de seconde classe?
03 novembre 2010
Maude Messier


Depuis mai dernier, l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) mène une intense campagne pour faire reconnaître le droit à la syndicalisation des quelque 300 stagiaires postdoctoraux de l’UQAM.

« L’UQAM, c’est notre point départ. Après, on vise la plupart des universités au Québec», déclare en entrevue à l’aut’journal Mathieu Dumont, responsable du service de la syndicalisation à l’AFPC.



Sans statut

« Il faut savoir que les stagiaires postdoctoraux sont dans un vide juridique qui les maintient dans la précarité », soutient Mathieu Dumont.

Rémunérés à même les bourses octroyées par les organismes subventionnaires, ils ne sont pas considérés par les universités comme des salariés au sens du Code du travail et ne bénéficient donc pas des normes minimales du travail.

D’après Joanie Messier et Thioro Gueye, respectivement responsable de campagne et conseillère syndicale à l’AFPC, les sommes gagnées annuellement par les stagiaires postdoctoraux varient grandement en fonction du domaine d’étude, se situant entre 20 000$ et 50 000$.

Elles insistent sur le fait que les « postdocs » passent souvent plusieurs années à travailler pour l’université, passant d’un contrat à l’autre. « C’est leur travail, leur gagne pain; pas un passe-temps pendant leurs études. »

Âgés en moyenne entre 30 et 40 ans, ils ont généralement une vie professionnelle bien entamée et bien souvent, une famille. Or, les 2 000 stagiaires postdoctoraux à travers le Québec n’ont pas droit à l’assurance-emploi, au régime d’assurance parentale, ils ne cotisent pas à la Régie des rentes du Québec et ils ne sont pas protégés par la CSST. Une situation qui ne les avantage en rien.

La syndicalisation est d’ailleurs leur initiative. « Ce sont eux qui ont approché le SÉTUE [syndicat local de l’AFPC qui représente les étudiants employés de l’UQAM] parce qu’ils voyaient bien que des auxiliaires de recherche et d’enseignement de même que les professionnels de recherche avaient des conditions de travail meilleures que les leurs », précise Mathieu Dumont.

La prétention de l’AFPC est à l’effet que les stagiaires postdoctoraux doivent être reconnus à titre de salariés. Ce n’est pas la première fois que le syndicat se mesure à une telle démonstration et Mathieu Dumont est confiant.

« Ils ont un horaire déterminé par l’université, ils doivent se soumettre à des protocoles de recherche qui s’apparentent à des contrats de travail, ils ne travaillent que pour un seul employeur, leurs outils de travail leur sont fournis par ce même employeur et le produit de leur travail appartient à l’université. Pour nous, c’est clair, ce ne sont pas de véritables travailleurs autonomes, mais bien des salariés. »

En bout de piste, c’est la Commission des relations du travail qui tranchera sur leur statut.



Atypiques et laissés pour compte

La campagne de l’AFPC ramène à l’avant plan toute la question des travailleurs atypiques, une question délicate pour le mouvement syndical. Un malaise qui se fait d’ailleurs sentir dans le dossier des stagiaires postdoctoraux, des travailleurs laissés pour compte pendant une vingtaine d’années.

« C’est plate à dire, mais c’est comme si personne n’avait réalisé qu’ils existaient. Nous, on a rencontré les gens, monté le dossier et mené la lutte pour la reconnaissance de ces travailleurs », confie Mathieu Dumont à l’aut’journal.

À son avis, l’AFPC est la mieux placée pour représenter ces travailleurs et négocier leurs conditions de travail. « On a beaucoup d’expertise avec les travailleurs atypiques en milieu universitaire et on connaît bien le dossier. »

Il souligne que son organisation a investit temps, ressources et énergie sans lésiner pour mener à terme cette campagne. Travailleurs solitaires et dispersés dans les différents départements, rejoindre chacun des stagiaires postdoctoraux un à un n’aura pas été chose facile, comme en témoignent Joanie Messier et Thioro Gueye.

L’AFPC préconise une approche individuelle pour solliciter ces travailleurs qui craignent bien souvent des représailles. « C’est important de discuter avec chacun d’entre eux, de répondre à leurs questions. Les bourses sont déterminantes pour leur avenir professionnel et elles sont octroyées souvent sur recommandation. La crainte de représailles génère beaucoup de stress. »

Parallèlement à la campagne de terrain, l’AFPC s’afférait aussi à préparer la portion légale du dossier. L’expérience de syndicalisation de quelque 600 stagiaires postdoctoraux en Ontario (McMaster University, University of Toronto et University of Western Ontario) aura requis au total trois années de démarches légales.


Nouvelle expertise syndicale

Si l’AFPC a choisi l’UQAM comme point de départ d’une vaste campagne à mener dans tout le Québec, c’est notamment qu’elle y a fait ses premiers pas dans le secteur universitaire avec la reconnaissance à titre de salariés des auxiliaires d’enseignement et de recherche ainsi que leur syndicalisation.

Sept ans plus tard, l’AFPC représente maintenant plus de 20 000 membres dans le secteur universitaire. « Nous avons investi un champ libre : les travailleurs laissés pour compte, les atypiques. On a développé une solide expertise pour les représenter et pour négocier leurs conventions collectives. »

Pour Mathieu Dumont, c’est d’abord et avant tout un besoin réel de toute une catégorie de travailleurs qui est à la base du « succès » de l’AFPC dans le secteur universitaire.

« On répond à une demande. C’est la précarité qui pousse ces travailleurs à vouloir se syndiquer. Visiblement, il semble qu’on ait bien compris les enjeux et qu’on fasse bien notre travail. »

En ce qui concerne la suite des choses, une audience devant la CRT est prévue au cours du mois de novembre d’après le syndicat, « on devrait au moins être fixé sur l’agenda à ce moment-là. »

mardi 26 octobre 2010

Enseignement de la littérature au niveau collégial - Le retour du bordel


S'il y a un lieu, dans la société québécoise, où la littérature a encore sa place, c'est bien, à part dans le cahier Livres du Devoir, dans les cours de français du réseau collégial. Là, en effet, on lit Molière, Marivaux, Hugo, Maupassant, Camus, Saint-Denys Garneau, Gabrielle Roy, Gaston Miron, Michel Tremblay, et ce, peu importe qu'on soit une future infirmière ou un ingénieur en herbe. Si on pense, comme c'est notre cas, que la littérature est essentielle à une vie qui vaut d'être vécue, on doit donc reconnaître le rôle central de ces cours et se préoccuper de leur sort.

En septembre 2009, sans tambour ni trompette, le ministère de l'Éducation a légèrement modifié les devis de ces cours, en vue d'une application à partir d'août prochain. Les changements apportés sont minimes, mais sont l'occasion, partout dans le réseau, d'une importante révision de ces cours qui ne va pas sans susciter certaines inquiétudes.

Jusqu'en 1994, tous les cégépiens devaient suivre et réussir quatre cours de français de 45 heures qui privilégiaient une approche par genres: discours narratif, poésie, essai, théâtre ou linguistique. Cette même année, la réforme Robillard faisait passer ces cours à 60 heures et en modifiait l'approche. Au lieu d'objectifs, on parlerait désormais de compétences (un virage très contesté, mais essentiellement cosmétique), et l'histoire littéraire faisait un retour.

Le résultat, dans presque tous les cégeps du Québec, fut le suivant: les deux premiers cours devinrent des cours de littérature française (avec des divisions différentes d'un cégep à l'autre), le troisième cours était consacré à la littérature québécoise et le quatrième, dans les collèges respectueux des consignes ministérielles, à la communication (une sorte de rhétorique contemporaine). Autre nouveauté: la réussite d'un examen national, qui prenait la forme d'une dissertation critique portant sur des sujets littéraires, devenait obligatoire pour l'obtention du DEC.

Ce modèle, qui a toujours cours, a ses vertus (une approche chronologique cohérente, une préoccupation pour l'histoire, un examen national uniforme qui force la motivation des indifférents), mais aussi ses irritants. Parmi ces derniers, retenons l'espace restreint réservé à la littérature québécoise et, d'un point de vue sociopédagogique, le fort taux d'échec (environ 25 %) rencontré dans le premier cours. Les années passant, la littérature québécoise s'est fait une petite place dans les deux premiers cours (les devis, murmurait-on, ne l'interdisaient pas), mais le taux d'échec élevé demeurait.

Les nouveaux devis déposés l'automne dernier sont essentiellement motivés par le souci de s'attaquer à ce dernier problème. Ils décrètent ainsi que, «afin de favoriser le passage du secondaire au collégial, le contenu du premier ensemble de la séquence cible particulièrement l'étude de deux époques distinctes et de deux genres différents». Ils insistent, dans la même logique, sur «la consolidation des stratégies de révision et de correction». Pour le reste, ils sont peu restrictifs. Le troisième cours reste consacré à la littérature québécoise, le quatrième, à la communication, mais les deux premiers sont ouverts, dans la mesure où ils respectent la consigne générale de mettre à l'étude des oeuvres et textes de «la littérature d'expression française».

Certains enseignants s'inquiètent de la contrainte «deux époques, deux genres», imposée dans le premier cours. Ils y voient un recul du contenu littéraire. Cette inquiétude n'apparaît pas fondée. Un sain souci pédagogique justifie le refus de l'éparpillement. De plus, à qui fera-t-on croire qu'un cours qui se concentre, par exemple, sur le roman et la poésie, à n'importe quelle époque, serait limitatif? Le problème des nouveaux devis, donc, n'est pas là. Il n'est pas non plus dans leur insistance sur la maîtrise du français. Trop d'enseignants du collégial perçoivent l'orthographe et la grammaire comme des sous-matières, moins nobles que la littérature, qu'ils n'ont pas à enseigner. Pourtant, comme on ne joue pas bien au hockey sans maîtriser l'art du patinage, on ne saurait bien fréquenter la littérature sans une maîtrise de la langue, une mission toujours inachevée. Les enseignants du collégial n'ont pas à se transformer en professeurs de grammaire, mais ils doivent accepter de collaborer à cette tâche. Le document ministériel, là-dessus, est assez clair et redit que c'est la littérature qui est au coeur du programme.

vendredi 22 octobre 2010

LE STAGE DE MAITRISE D'UN PAIRS ANCIEN


IL existe deux defis concernant une maitrise en fAD de la TELUQ sans memoire, premierement le stage et deuxiemement l'essai...

J'en suis a mon stage avec comme professeure de mon stage, la responsable du programme "Pairs anciens".

jeudi 14 octobre 2010

Cette école que nous voulons » - Le Québec glisse vers un système à deux vitesses Il faut intégrer, école par école, le secteur privé au réseau public


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« Cette école que nous voulons » - Le Québec glisse vers un système à deux vitesses
Il faut intégrer, école par école, le secteur privé au réseau public
Réginald Harvey 2 octobre 2010 Éducation
Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignants (FNEEQ-CSN)

Photo : France Desaulniers CSN
Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignants (FNEEQ-CSN)
La Fédération nationale des enseignants (FNEEQ-CSN) prend position pour l'existence d'un seul réseau scolaire au Québec, qui doit être public, dans un document intitulé Cette école que nous voulons; les syndicats de ce mouvement ont largement approuvé cet engagement. La FNEEQ s'associe de la sorte à la campagne menée par la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) en faveur de l'école publique.

Parlons d'abord avec Jean Trudelle, le président de la FNEEQ, des problèmes linguistiques en milieu scolaire. Où cette organisation se situe-t-elle dans le débat actuel ayant cours sur le projet de loi 103? «Sans que les instances aient pris position sur cette question, il est clair que nous sommes opposés, dans l'esprit traditionnel qui nous anime, à ce qu'il existe au Québec un moyen de contourner la loi 101. On n'a pas tenu de débat autour du jugement rendu par la Cour suprême, mais il nous semble en tout cas, en première analyse, que la loi 103 ne porte pas la bonne façon de préserver des acquis qui s'avéraient nécessaires.»

La fédération risque fort d'être interpellée

samedi 2 octobre 2010

Cessons d'avoir peur et agissons!


Notre avenir économique est en péril si nous ne soutenons pas davantage nos universités et nos écoles d'enseignement supérieur. Il est temps d'agir.

Nous le savons, nos universités s'affaiblissent. Elles peinent à attirer de nouveaux professeurs de calibre mondial, à maintenir leurs infrastructures et à acquérir des équipements de pointe. Elles s'échinent à financer les efforts de recherche, qui sont essentiels au développement des connaissances et à l'enseignement.

Or, si nos universités ne parviennent plus à être concurrentielles, comment pouvons-nous espérer que nos travailleurs de demain, nos entreprises et notre économie le soient?

Regardons les faits

Nous avons fait un choix collectif sage et ambitieux: celui de migrer vers une économie du savoir et de soutenir le développement des segments à haute valeur ajoutée dans les secteurs dits traditionnels.

Une décision judicieuse devant l'émergence de nouveaux concurrents dotés d'une structure de coûts faibles et alors que nous devons affronter un défi démographique au Québec.

Ce choix nous impose cependant d'améliorer notre productivité collective et de réussir dans des créneaux à haute valeur ajoutée. Pour y arriver, nous devons impérativement renforcer nos universités.

À cet égard, il est temps d'appeler un chat un chat: la solution au financement des universités ne passe pas par des impôts additionnels aux particuliers ou entreprises. Elle ne passe pas non plus par un accroissement du financement public alors que l'État québécois investit proportionnellement plus qu'ailleurs et que nous entrons dans une phase nécessaire de resserrement des finances publiques.

La solution passe par une valorisation du diplôme universitaire et par un déplafonnement bien orchestré des droits de scolarité.

Le Québec est de loin la province canadienne où les droits de scolarité sont les plus bas et où les universités sont les moins bien financées. Paradoxalement, ou plutôt conséquemment, nous avons un taux de diplomation universitaire nettement inférieur à ce que l'on retrouve ailleurs. À Montréal, ce taux de diplomation atteint 26,5 %, ce qui est nettement en deçà du 40 % de plusieurs autres grandes villes d'Amérique du Nord, où les droits de scolarité sont pourtant bien plus élevés.

La solution repose sur trois éléments

D'abord, préservons le modèle québécois selon lequel l'État assure la majorité du financement des universités, mais acceptons une hausse raisonnable des droits de scolarité pour l'ensemble des programmes. Fixer les droits de scolarité à la moyenne canadienne générerait, à lui seul, des recettes d'environ 500 millions de dollars, soit l'essentiel du déficit structurel de notre réseau universitaire.

Ensuite, sachant que les diplômés ont un taux d'emploi et une rémunération plus élevés que le reste de la population, considérons un diplôme universitaire comme un investissement plutôt qu'une dépense. Et puisque certains programmes mènent à des carrières plus lucratives, cela devrait logiquement se refléter dans les droits de scolarité exigés.

Enfin, l'université est un puissant levier de mobilité sociale et elle doit le demeurer. La contrepartie de cette hausse des droits est bien entendu une garantie du maintien de l'accessibilité. Il existe des moyens éprouvés pour que ce déplafonnement ne menace nullement l'accessibilité à la formation universitaire. Utilisons-les!

Le gouvernement du Québec prévoit la tenue d'une rencontre des partenaires en éducation cet automne. Le gouvernement et les partenaires de l'éducation doivent profiter de la fenêtre offerte par le contexte budgétaire pour procéder à de réelles réformes. Si nous sommes sérieux dans nos efforts pour rendre notre économie compétitive, un réseau universitaire performant est une condition sine qua non.

jeudi 23 septembre 2010

EVALUATION DE L'ENCADREMENT/ TUTORAT A LA TELUQ

Jusqu’à tout récemment, il n’était pas possible pour les étudiants de la TÉLUQ de faire une rétroaction officielle, une évaluation sur la qualité des services d’encadrement dispensés, soit le tutorat. Mais depuis la session d’été 2010, un formulaire d’évaluation est enfin transmis à la fin d’un cours. Pour la toute première fois, les étudiants peuvent officiellement transmettre leur appréciation, qu’elle soit positive ou négative. Mais afin que cette évaluation soit vraiment utile et qu’elle permette l’amélioration et le maintien de la qualité des services, il est essentiel que le plus grand nombre d’étudiants possible participent à cette évaluation. De plus, cette première initiative d’évaluation ne doit pas être la dernière car les services d’encadrement au deuxième cycle ainsi que le contenu des cours ne sont pas encore évalués.

Évaluation

L’évaluation de l’enseignement, soit de la prestation des enseignants et du contenu des cours, existe déjà dans certaines universités. L’UQAM en fait la promotion sur son site internet et sur campus. Son slogan : Faites-vous entendre![1] L’Université de Montréal propose une évaluation de mi-session en plus de celle qui est statutaire à la fin de chaque session[2]. Autre fait à souligner, autant l’UQAM que l’Université Laval considère qu’il s’agit d’un droit inscrit dans la Charte des droits des étudiants :

Université Laval: « Les étudiants et les étudiantes ont le droit de procéder eux-mêmes à l’évaluation des enseignements reçus et ainsi de contribuer à l’évaluation des cours.»

UQAM : « Les étudiants ont le droit de participer au processus d’évaluation des enseignements afin de contribuer à l’amélioration de la qualité de leur formation. »

Mais si la possibilité que les étudiants puissent évaluer l’enseignement été reconnue par ces grandes universités, il y a fort à parier que cela se soit concrétisé suite à de nombreux échanges, débats, analyses et négociations. Il y a aussi fort à parier que cela a dû prendre un certain temps et peut-être quelques luttes étudiantes.

En effet et comme le soulignent plusieurs intervenants, même si la notion d’évaluation du rendement ou de la qualité est davantage présente dans le milieu privé et dans la fonction publique, elle n’est pas encore bien intégrée ni bien perçue dans le milieu de l’enseignement. D’ailleurs une série d’articles portant sur le sujet a été publiée au mois de septembre 2009 dans le cadre des grands dossiers du journal Le Soleil. Madame Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec reconnait que les enseignants sont probablement les seuls dans le réseau public à ne pas faire l’objet d’évaluation. Pourquoi ces résistances?

Sans faire un portrait exhaustif, il est néanmoins possible de penser que cela est peut-être relié au fait qu’être évalué n’est pas toujours très agréable et que cela peut avoir des conséquences. Même si l’on sait que l’on donne un bon service, que le contenu d’une formation a été bien réfléchi et qu’il correspond à de bons standards, le fait de savoir qu’il y aura une évaluation peut créer bien des appréhensions. Comment les commentaires seront-ils formulés? Est-ce que notre ego survivra à cette critique? Est-ce qu’il y aura une réprimande? Comment le patron utilisera-t-il ces informations? Cependant, il faut aussi reconnaître que même si le fait d’être enseignant ou de donner un service d’encadrement, peut signifier avoir davantage de connaissances et de compétences sur un sujet donné, cela n’est pas synonyme de perfection absolue ni d’omniscience. Tout travail réalisé, tout enseignement dispensé, tout service rendu est perfectible et c’est tout simplement normal. Mais pour améliorer une prestation, pour savoir ce qui peut être encore mieux fait, il est fréquemment nécessaire d’avoir un point de vue extérieur, une rétroaction constructive. Et c’est ce que permet une évaluation structurée, basée sur des critères bien définis et réalisée par les étudiants. Autre point positif et comme le mentionne Madame Longpré[5], il s’agit aussi d’une excellente façon de valoriser la profession: « Évaluer, c’est la base de la valorisation des enseignants. Comment voulez-vous valoriser si on ne sait pas ce qui se passe dans nos écoles ? Ce serait une excellente façon de reconnaître les forces des enseignants et les domaines à améliorer. »

L’évaluation de l’encadrement comme première étape et celle du contenu des cours comme étape subséquente, sont une source importante d’informations qui peuvent grandement aider les personnes tutrices, les professeurs et éventuellement le personnel administratif à bonifier et améliorer la qualité de leurs services et de leur prestation. Plus les étudiants participeront à cette évaluation, plus les résultats seront utiles et pertinents. Voici donc une des meilleures façons pour les étudiants de pouvoir œuvrer à améliorer leurs conditions d’études et la qualité de l’enseignement dispensé à la TÉLUQ.

mercredi 22 septembre 2010

UNIVERSITY OF THE PEOPLE AND HAITI


The founder of the tuition-free online University of the People said providing an education for Haitians after a massive earthquake destroyed most of their country’s colleges could demonstrate the value of a web-based university infrastructure targeting those in developing nations.

The university, launched last year by founder and president Shai Reshef, announced Sept. 20 that it would join the Clinton Global Initiative (CGI) in the organization’s efforts to help Haiti recover from a Jan. 12 earthquake that killed between 200,000 and 300,000 people, according to government estimates.

University of the People committed to enrolling 250 college students from Haiti into its free online programs, including computer science or business administration, over the next three years. The 600-student university is not yet accredited, but officials have pledged to achieve accreditation in the coming years.

Twenty-eight of Haiti’s 32 universities were leveled during the earthquake, which registered a 7.0 on the Richter scale. The four universities that weren’t completely destroyed were severely damaged.

The earthquake claimed almost 400 students, 40 professors, and 20 staff members at Haitian member colleges of an association for French-speaking institutions worldwide called AUF, which estimated this spring that it would take $600 million over the next decade to rebuild Haiti’s higher-education system.

Applicants for the University of the People’s program must have a verifiable high school education and speak English. Reshef said even without a marketing push, the university received hundreds of applications and recently accepted 16 students.

“We have yet to really get out there and promote this” program in Haiti, he said. “The people in Haiti right now are the people we built the university for. … Haiti is a model for us for other places where students don’t have computers. This is a way to show that what we’re doing is important, although that’s obviously not the only reason to do it.”

University of the People will have to provide computing centers for students who want to continue their education through the school’s online platform, making the university’s project very different from efforts in developing countries where students have access to a computer and an internet connection.

“It’s different because they don’t have a laptop, they don’t have electricity, and they don’t have internet,” Reshef said, adding that locals would run the Haitian educational centers. “You don’t want foreigners coming in and running things.”

vendredi 17 septembre 2010

INTELLIGENCE SYNERGIQUE


L’étudiant a distance possède-t-il une intelligence particulière? Et bien a mon avis oui. C’est l’intelligence synergique…Maslow s’y es intéresser vivement. Prenez mon cas par exemple :

• J’ai la sclérose en plaques
• Mon mari a la maladie de Parkinson
• Je dois prendre soin de lui
• Je m’implique de nouveau dans les arts
• Je complète une maîtrise
• Je publie des livres
• J’anime des blogs
• Je suis active sur les réseaux sociaux
• Je suis styliste
• Je suis parolière et poète

Bref, je suis une survivante et n’est-ce pas de la synergie!

jeudi 16 septembre 2010

Le tutorat par les pairs et les préalables affectifs


Il faut encourager l'entraide par les pairs. Rappelons-nous la théorie des besoins de Maslow : elle peut nous aider à comprendre le rôle important des pairs à cet égard. Les besoins cognitifs de connaître et de comprendre sont situés aux niveaux supérieurs de la hiérarchie. Ils s'appuient toutefois sur la satisfaction des besoins physiologiques, des besoins de sécurité mais aussi et surtout sur la satisfaction des besoins d'appartenance et d'estime.

Le tutorat par les pairs, pas plus que l'enseignement d'ailleurs, ne peut répondre à tous ces besoins. Cependant, l'un et l'autre sont en mesure, à leur façon, de permettre aux élèves de se sentir en sécurité, de s'affilier aux autres, d'être acceptés et d'appartenir à un groupe, de la même façon qu'ils peuvent tous les deux les aider à réussir, à développer leur estime personnelle et leurs compétences, à obtenir la reconnaissance et l'appréciation des autres. L'enseignement individualisé qui caractérise le tutorat par les pairs permet sans doute de combler plus facilement les besoins affectifs des élèves.

Jocelyne Dezy, cegep de Sainte-Foy

jeudi 9 septembre 2010

* Niveau de littératie - L'avenir s'annonce sombre au Canada


On aurait tendance à croire que le niveau de littératie des adultes canadiens s'améliorera au cours des prochaines décennies. Un nouveau rapport, rendu public hier, annonce plutôt un avenir consternant. Non seulement la situation ne devrait pas se redresser, mais le nombre d'individus présentant un faible niveau de littératie devrait augmenter de façon marquée dans les quatre métropoles du pays d'ici 2031.

Difficile à croire qu'au Canada, l'une des puissances industrialisées du G8, 48 % des adultes éprouvent des difficultés à lire, à écrire ou à bien comprendre l'information mise à leur disposition, que ce soit en français ou en anglais. Selon les projections d'un nouveau rapport du Conseil canadien sur l'apprentissage (CCA), cette proportion ne devrait guère diminuer d'ici 2031, alors qu'elle devrait atteindre 47 %. Pire encore, en chiffres absolus, le nombre d'adultes souffrant d'un faible niveau de littératie fera un bond de 25 % par rapport à 2001 et devrait s'élever à 15 millions d'individus. «L'augmentation du nombre de personnes âgées qui verront s'éroder leur niveau de littératie devrait constituer un des principaux facteurs à l'origine de cette augmentation», puisque cette population devrait plus que doubler par rapport à 2001. Un autre facteur est le nombre d'immigrants affichant un faible niveau de littératie, dont le nombre absolu devrait augmentera de 61 % pour atteindre 5,7 millions en 2031.

Parmi les quatre métropoles canadiennes, c'est Montréal qui devrait voir sa situation s'améliorer le plus. La proportion des adultes présentant un faible niveau de littératie devrait y décliner de 6 %, passant à 51 % en 2031, et l'augmentation du nombre absolu de ces individus devrait y être plus modeste que dans les autres métropoles, puisqu'il ne devrait s'accroître que de 20 %, passant ainsi à 1,8 million en 2031. Montréal continuera toutefois de compter la plus forte proportion d'adultes dotés d'un faible niveau de littératie.

Un scénario inverse devrait se produire à Ottawa, qui sera la seule des quatre villes à voir sa proportion s'élever (en l'occurrence, de 3 %) et à connaître la plus forte hausse en nombres absolus, puisque celle-ci sera de

80 % par rapport à 2001. Malgré cette tendance, Ottawa devrait néanmoins continuer d'afficher la plus faible proportion d'adultes dotés d'un faible niveau de littératie. Quant à Toronto et Vancouver, elles subiront une majoration de 64 % de leur nombre absolu d'adultes affichant un faible niveau de littératie, lesquels représenteront une proportion de 48 % de la population adulte de la ville.

«À moins que des mesures ne soient prises pour inverser la tendance, le problème de littératie qui mine le Canada pourrait gravement mettre à mal le bien-être de sa population et sa prospérité économique. Selon les études, par rapport à la moyenne de la population, les adultes qui souffrent d'un faible niveau de littératie ont davantage de problèmes de santé, risquent davantage d'être victimes d'erreurs de médicaments ou d'accidents du travail, affichent des revenus moindres, vivent moins longtemps et sont plus durement touchés par le chômage», souligne-t-on en conclusion du rapport.

mercredi 1 septembre 2010

LE CERVEAU DES FEMMES FONCTIONNE DIFFEREMMENT DE CELUI DES HOMMES


Le site d'informations scientifiques LiveScience.com a détaillé le 29 août les raisons pour lesquelles le cerveau des femmes fonctionne différemment de celui des hommes. Voici les cinq premières.

1. Le cycle menstruel de la femme produit un effet sur les niveaux d'hormones présents dans le cerveau et le corps.

2. L'intuition féminine a un fondement biologique. Les femmes sont plus douées que les hommes pour «sentir» les personnes.

3. Chez les femmes, les conflits libèrent dans le cerveau des substances chimiques similaires à une attaque. Mais plus que les conflits, le cerveau féminin déteste les réponses illisibles.

4. Les femmes ressentent la douleur, la peur et l'anxiété différemment des hommes. «Les femmes sont plus sujettes à la dépression, au stress post-traumatique et autres pathologies de l'angoisse.

5. Les femmes ne recherchent pas l'agression, et pensent de façon stratégique en cas de menace.

Liste complète des différences sur: http://www.livescience.com/health/human-brain-gender-differences-100820-1.html

jeudi 26 août 2010

Le nombre de cégépiens en forte hausse


Prévoyant une diminution de ses effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise dans le réseau. Mais elle a également causé des maux de tête à certains établissements de l'île de Montréal qui ont travaillé d'arrache-pied tout l'été pour faire de la place à près de 1000 étudiants de plus.

Selon Richard Filion, le directeur du collège Dawson, 7 cégeps sur 12 de l'île de Montréal étaient en surcapacité au terme du processus d'admission. «Depuis 3-4 ans, on gère des demandes excédentaires, mais cette année, comme d'autres collèges, on s'est retrouvé avec une plus forte demande. [...] On a dit au ministère qu'on pourrait accommoder un certain nombre d'étudiants additionnels si et seulement si on nous donnait plus d'argent pour nous permettre d'accueillir ces étudiants», a dit M. Filion, dont le cégep a finalement accepté 300 étudiants de plus.

Constatant l'ampleur du problème, la ministre de l'Éducation d'alors, Michelle Courchesne, avait ainsi annoncé en juin dernier l'octroi de plus de 1 million à quatre cégeps (Vanier, Saint-Laurent, André-Laurendeau et Dawson) pour qu'ils accueillent un plus grand nombre d'étudiants, soit entre 150 et 300 de plus.

D'autres collèges ont aussi eu l'autorisation d'augmenter leur effectif d'étudiants. C'est le cas du cégep John Abbott, à l'extrême ouest de l'île, qui a dû louer trois locaux dans une école secondaire adjacente au collège pour accueillir ses 150 cégépiens supplémentaires. «Ça a été fait à la dernière minute. On a eu l'autorisation [du ministère] après le cri d'alarme de gens qui avaient été refusés», a expliqué Pierre Asselin, directeur des communications de ce cégep anglophone qui accueille 150 élèves supplémentaires chaque année depuis trois ans. «Il y a beaucoup de cégeps anglophones qui ont eu des problèmes. Surtout les plus gros, situés à Montréal», a-t-il ajouté.

De refusés à... acceptés

Le personnel de certains cégeps a ainsi dû reprendre contact avec les étudiants qui avaient été refusés au 3e tour en raison de moins bons dossiers. Au collège Vanier, on a envoyé une lettre à près de 250 étudiants en leur annonçant que les portes du cégep leur étaient désormais ouvertes. «En une semaine, on a eu 187 réponses. Ça n'a pas été difficile d'aller chercher des étudiants», note Gilbert Héroux, le directeur de ce cégep anglophone.

Mais plutôt que de louer de nouveaux espaces, la direction a préféré réaménager sa grille horaire pour finalement accueillir 200 élèves de plus. Les cours se terminant normalement à 14h30 le vendredi ont été prolongés jusqu'à 16h. Et des cours pourront aussi être donnés le mercredi midi.

«On a surtout investi du côté des ressources pédagogiques pour ces étudiants afin de s'assurer du maximum de succès», souligne-t-il en rappelant que ces étudiants, qui possédaient de moins bons dossiers, auront besoin d'un plus grand soutien. «Si cette tendance continue, il va falloir se pencher sur la question de l'espace. On ne pourra pas rajouter des étudiants chaque année. Notre devis est de 5300 étudiants et là, on en est à 6600 incluant les 200 nouveaux élèves», a dit M. Héroux.

Parmi les étudiants refusés que les cégeps anglophones ont rappelés se trouvent surtout des jeunes issus d'écoles secondaires de langue anglaise. «On a recruté de nouveaux étudiants à même les cohortes d'anglophones. C'est ce qu'on a compris de la commande du ministère», a-t-il précisé. Le directeur du collège Vanier soutient que si le nombre de francophones (entre 12 et 16 %) est demeuré stable au cours des dernières années, la population d'allophones (45 %) a quant à elle beaucoup augmenté. Le cégep, situé à Saint-Laurent, ne peut faire autrement que de refléter la diversité de son milieu, croit le directeur.

Au collège Dawson, les proportions d'anglophones (60 %), de francophones et d'allophones (respectivement 15 % et 25 %) n'ont pas fluctué au cours des 15 dernières années.

Des efforts qui portent leurs fruits

Les surplus des cégeps de Montréal ont ainsi fait le bonheur des autres collèges en région. Comme le collège Héritage, en Outaouais, qui a connu une hausse de 10 % de sa population.

«On a fait beaucoup plus de publicité que d'habitude pour attirer des gens de l'extérieur et faire connaître nos deux nouveaux programmes [gestion hôtelière et tourisme]», a expliqué Louise Brunet, directrice générale du collège.

mardi 17 août 2010

Une vigie en 140 caractères Concordia


Une vigie en 140 caractères

Les étudiants ont inauguré leur vigie en surveillant étroitement la comparution de la rectrice de l'Université Concordia: ils ont publié plusieurs dizaines de micromessages sur le site Twitter. Ils ont d'ailleurs exprimé leur surprise devant l'ouverture de la rectrice à une hausse des droits de scolarité: «En 2008, la rectrice de Concordia se disait sympathique aux étudiants. Aujourd'hui, elle parle de tripler les frais de scolarité», a dénoncé le président de la Fédération étudiante du Québec, Louis-Philippe Savoie, faisant référence aux hausses nécessaires pour rattraper la moyenne canadienne.

Les étudiants ont d'ailleurs érigé un mirador à l'Assemblée nationale hier pour symboliser leur guet. «Nous voulons nous assurer que [la commission] sert à la reddition de comptes, et non de porte-voix aux revendications des recteurs», explique M. Savoie.

mercredi 11 août 2010

LES OUTILS DE COMMUNICATION EN FAD



Des outils « traditionnels 

Le courrier, encore utilisé de nos jours, était déjà l’outil privilégié des cours par correspondance. Son utilisation est simple et il permet de conserver des traces écrites des échanges entre tuteurs et apprenants. Mais l’inconvénient majeur reste le problème du temps d’acheminement du courrier. Ainsi, la réception d’une lettre peut varier d’un à plusieurs jours selon la position géographique de l’apprenant par rapport au centre de formation.

Le téléphone peut permettre à l’apprenant d’entrer facilement en contact direct avec
son tuteur, et discuter des difficultés qu’il rencontre dans son apprentissage. Le plus souvent le tuteur qui répond est un expert : il est donc suffisamment qualifié pour apporter des réponses claires à l’apprenant et résoudre les problèmes bloquant momentanément le processus d’apprentissage. L’inconvénient de cet outil est qu’il ne peut pas être utilisé en permanence (la disponibilité du tuteur dépend d’un système de créneaux horaires). De plus, il est apparu que les séances de tutorats téléphonés ne pouvaient pas durer longtemps sous peine de perdre de leur efficacité. Shield1, dans un article intitulé, observe qu’il devient difficile pour un apprenant de conserver un bon niveau de conversation plus de quarante-cinq minutes.

Le fax a la capacité d’allier l’écrit, propre au courrier, à l’instantanéité de
l’échange propre au téléphone. C’est une fusion des deux outils précédents. Très répandu dans le milieu scolaire, cet outil présente quelques inconvénients importants qui limitent son exploitation en formation à distance : mauvaise qualité graphique qui entraîne une lisibilité difficile, et absence de confidentialité.

…aux outils offerts par les TIC

La messagerie est un outil peu coûteux, et relativement simple à utiliser. On y accède par Minitel (pour les anciens modèles) ou par Internet. Elle permet à l’apprenant de communiquer avec son tuteur ou avec les autres participants de la formation.

L’audio-conférence permet à plusieurs d’être en liaison téléphonique en même temps. À partir d’un poste téléphonique, et à une heure prédéterminée, chaque usager (apprenants et tuteurs) appelle un numéro convenu et / ou peut échanger par groupes restreints.

La conférence numérique (par le biais d’Internet) peut être audio, vidéo ou textuelle. Actuellement, elle est lourde à mettre en œuvre et souvent coûteuse. Elle comporte des conférences synchrones et asynchrones assistées par ordinateur, ainsi que des visioconférences.

Catherine Pamphile

dimanche 8 août 2010

la fin du bon vieux livre papier, d'ici 5 ans.


À l'occasion d'une conférence qui se déroulait le 6 août à Lake Tahoe, en Californie, Nicholas Negroponte, réputé professeur et chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), un centre spécialisé dans la communication du futur, y est allé d'une prédiction audacieuse: la fin du bon vieux livre papier, d'ici 5 ans.

D'après Monsieur Negroponte, «le livre physique est mort, et cette hypothèse est difficile à accepter par la majorité des gens."

Son argumentation se base évidemment sur le fait que les livres numériques sont en train de supplanter les livres traditionnels auprès des consommateurs.

En faisant référence à son projet One Laptop per Child (un PC portable par enfant), appareil destiné aux pays émergents, Monsieur Negroponte met en évidence que chaque ordinateur peut contenir des milliers de livres, alors qu'il est tout à fait impossible de faire parvenir une telle quantité de livres physiques à des enfants qui résident dans les pays émergents.

En terminant, dernier clou dans le cercueil, Monsieur Negroponte cita l'étude qui confirme que les ventes de livres numériques du Kindle ont récemment surpassé celles des livres traditionnels chez Amazon.

mercredi 4 août 2010

DEBUTER EN FORMATION A DISTANCE



J’ai débuté en fad a la TELUQ et l’université de Montréal il y a 25 ans. Le titre du programme a la TELUQ était « Gestion Prospective du Travail » et a l’université de Montréal c’était CAFE, cours de français. A l’époque les choix étaient de beaucoup plus restreints, en fait les étudiants d’aujourd’hui sont choyés. En ce qui me concerne, tout se passa bien, mais le programme de la TELUQ choisi a l’époque ne me convenait pas, donc abandon.

Vingt cinq ans plus tard a l’âge de 50 ans, je débute ma maîtrise en fad lorsque je m’installe a New York. Pourquoi a 50 ans? L’âgisme, c’est a dire que j’étais dans l’impossibilité de trouver du travail au Québec dans les domaines ou j’avais de l’expérience. C’était les études ou l’aide sociale tout simplement.

Lorsque je me suis inscrite en maîtrise en formation a distance, j’étais dans un cul de sac. Je ne trouvais plus de travail intéressant. Ma situation était assez déprimante, c’est a dire passer de l’enseignement collégial a l’aide sociale.

L’ autonomie est importante pour moi. C’est définitivement pourquoi j’ai choisi la formation a distance. Mais ma maîtrise en formation a distance m’a aussi apprise a être audacieuse, a ouvrir mon esprit a des solutions nouvelles en éducation. J’ai énormément utilisé ma créativité au cours de cette maîtrise et j’en suis ravi.

Puisque j’enseignais dans le domaine de la mode, j’ai cru que l’étape suivante c’était d’être chargée de cours a l’école Lorsque supérieure de la mode de l’UQAM. Cette maîtrise était en fait une assurance pour le futur.

Lorsque j’ai rencontré mon conjoint qui devint mon mari, j’ai déménagé a New York et la seule façon de garder mon lien avec la francophonie fut la formation a distance a la TELUQ.

Mes objectifs a l’entré :

L’autonomie, l’épanouissement, l’estime de soi, l’accomplissement, l’enseignement.

Mes motifs a l’entré :

Le travail, l’étude, découvrir une discipline d’enseignement du futur.

Je pourrais dire que cette maîtrise m’a sauvé la vie, car étant une immigrée aux États-Unis, victime de l’âgisme, et souffrant de sclérose en plaques, mon futur ne semblait pas très rose. En fait les études a distance c’est un peu une course contre la montre avec les sous et avec le temps! Honnêtement, je me demande si j’aurais pu persévérer sans l’aide de mon mari?

Mes études en maîtrise m’ont dirigé lentement mais sûrement vers l’écriture, et l’édition de livre. Mais ma motivation première, fut le fait que je désirais continuer dans le domaine de l’enseignement. Lorsque le collège Lasalle m’a remercié de mes services en tant que chargé de cours, je savais que mes capacités dans le domaine de l’enseignement collégial étaient solides. Mais il était nécessaire de posséder une maîtrise pour être tuteur a l’école supérieure de la mode de l’université du Québec, je voulais faire une transition entre l’enseignement collégial et l’enseignement universitaire.

Une maîtrise, c’est beaucoup de travail, la motivation est l’ange gardien si l’on veut, qui nous guide et nous fais avancer.

Dernièrement je me tourne vers l’écriture puisque je vis a New York, donc la perspective d’enseigner a l’UQAM semble éloigné. Mes études m’ont enseignées l’art de faire une synthèse, de faire un résumé et bien sur de faire de la recherche.

En fait, c’est surtout la recherche qui m’a séduite, ce sont des recherches personnelles en formation a distance , sur des sujets qui me tiennent a cœur par exemple, la fad pour les aînés, l’autoformation, les intelligences, les formes de communication , etc.

Depuis 3 années je suis Pair Ancien a la teluq, et cette expérience m’a fait lancer le site:
http://pairsanciens-pairsnouveaux.blogspot.com


Ce site reçoit des visiteurs de France, Mauritanie, du Maroc, de l’Amérique latine, du Canada etc. Cette expérience m’a fait réfléchir sur la fad, les besoins et angoisses des nouveaux étudiants.

Débuter en formation a distance c’est comme une énorme montagne, chaque main tendue est extrêmement importante. Par exemple, en débutant une maîtrise en formation a distance, je n’avais jamais eu le chance de lire un mémoire… C’est tout de même important, il y a le stress de savoir ce que l’on attend de moi? Et du stress il y en a …Surtout lorsque c’est une question de survie financière et que l’on étudie a temps plein.

Je crois être la voix de presque tout les étudiants qui débute a la maîtrise. Je n’étais également pas au courant qu’un mémoire doit être écris dans le sens des recherches du professeur!

Il faut aussi s’adapter lors des téléconférences, ne pas compter sur la communication non verbale, il ne nous reste que le ton de la voix ce qui est peu. Pour une personne qui avais plus de 35 ans d’expérience sur le marche du travail, l’adaptation peut être difficile parce que la personne située au dessus définit la relation (tuteur ou professeur) et la personne en dessous s’y adapte ou résiste! Il peut être parfois difficile pour un tuteur ou un professeur de réaliser que l’étudiant adulte arrive avec du bagage.

Quoi qu’il en soit, heureusement que j’avais l’habitude d’être autonome et autodidacte. Apprendre pour moi est un processus continu, si je recule de 30 ou 35 ans, car je suis un « baby boomer », je peux affirmer que j’étais autodidacte de par mes lectures


J’utilise la communication intra-personnelle, une des intelligences de Gardner. La communication intra-personnelle est l'action de communiquer avec soi-même, d'échanger des informations entre soi et soi. Elle se situe au niveau de tout ce qui se passe a l’intérieur des gens lorsqu’ils pensent, ressentent des émotions, conçoivent des idées, réagissent a certaines situations, imaginent ou rêvent. Mais est-ce le cas de tout les étudiants? Ont-ils besoin de l’intelligence intra-personnelle pour réussir en fad?

C’est un beau sujet de recherche, et je compte écrire mon essai sur le sujet des types d’intelligences qu’un étudiant en FAD a idéalement besoin, en fait comme le propose Gardner, je propose une nouvelle intelligence spécifique aux étudiants en FAD « l’intelligence synergique ».

J’ai pratiquement réussi ma maîtrise, il ne me reste que 2 cours, mais ma réussite ne dépend pas seulement de moi, mais également des concepteurs de cours de la TELUQ. Ces cours sont extrêmement bien conçus, en fait j’ai grandement envie de retourner a l’université de Montréal a distance, pour suivre leur évolution et peut-être comparer les deux styles A mon avis, nul n’offre autant de choix que la Teluq de l’université du Québec, bien que du coté anglophone, l’universite Concordia fait du très bon travail.

Ginette Provost animatrice du blog

lundi 2 août 2010

NIXTY


Des cours gratuits, et quoi encore..Et bien les professeurs peuvent offrir leurs cours moyennant une somme minime, puis recuperent une commission. J'adore tout simplement ces sites, est-ce la formation a distance du futur?